Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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DU PAYS DE MANSFELD. TRAITEMENT DES SCHISTES. CUIVREUX
de 4 heures, on introduit 4 quintaux de mercure, et on tourne 20 heures sans augmenter la rapidité des tonneaux. La température s'élève à 25° ou 300. On examine de temps en temps l'état de la bouillie qui remplit le tonneau, et on ajoute de l'eau si elle n'a pas la consistance nécessaire ; on évite toujours, autant que possible, d'ajouter une nouvelle quantité de farine. Au bout de no heures
après l'introduction de la matte, on arrête les tonneaux, on achève de les remplir d'eau , et on tourne encore 4 heures pour rassembler le niercure; mais on ne fait plus faire aux tonneaux que
8 à Io tours par minute. On enlève ensuite suc-
cessivement le mercure et les boues. 5. Filtration Le mercure est filtré dans une poche de coutil de ranlaignrle sur laquelle il vient couler à mesure qu'il s'éFiltriren. chappe des tonneaux. Le mercure se sépare d'a-
bord par son propre poids; un ouvrier achève de le faire filtrer en tordant la poche et la pressant entre ses mains ; il reste un amalgame solide renfermant 12 à 13 p. d'argent. 80 Distillation. L'amalgame est distillé dans des cornues de diusglühen. fonte munies d'une allonge verticale en fonte plongeant dans un baquet plein les vapeurs mercurielles se condensent dans l'allonge et d'eau' au contact de l'eau. L'argent d'assiette ainsi obtenu est refondu dans un creuset de graphite, où il se débarrasse des
traces de mercure qu'il renfermait encore; la
température est ménagée dans la cornue de manière à éviter la fusion de l'argent; il est très-pur et ne renferme qu'un peu de cuivre et des traces de fer. Un échantillon d'amalgame, après calcination et fusion du résidu, a donné par l'analyse ;
Argent. Cuivre.
Fer
.
.
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0,944 0,0:26
traces.
0,970
Cette grande pureté de l'argent d'assiette est due en partie à l'addition de la chaux qui prévient dans les tonneaux la dissolution de sels métalliques précipitables par le fer. L'argent qui provient des mines du pays de Mfansfeld est envoyé à la monnaie de Berlin, où il sert à frapper des pièces d'un thaler qui portent destinée à rappeler leur origine, &genune légende des Mansfelder Bergbaztes. Les boues se rendent en sortant des tonneaux Lavage du réd'amalgama lion dans des cuves coniques, dans l'id' d'amalgafaxe desquellesplonge un arbre vertical armé d'une herse en fer ; une cuve sert pour deux tonneaux; on achève de la remplir avec de l'eau ; la herse est mise en mouvement par la machine à en tournant dans la cuve, elle met toute lavapeur; matte en mouvement et détermine au fond le dépôt d'une nouvelle quantité de mercure. La herse tourne pendant 10 heures avec une vitesse de Io à 15 tours par minute; on vide la cuve au moyen de bondes placées à des hauteurs différentes; on ouvre successivement les bondes à mesure que les boues s'appauvrissent en mercure; on enlève tous les mois l'amalgame qui s'est déposé au fond de la cuve: il est beaucoup plus impur que l'amalgame des tonneaux, et on le traite à part. Les boues se rendent dans des canaux de dé- Moulage pôt où on les laisse séjourner quelque résidu se dépose assez rapidement et temps; le du résidu on le retire encore humide; on le mélange avec î3 p. d'ar-