Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)

EMPLOI DE L'AIR CDAUD 46° fraisil ; le cinqiiième est forgé de suite et porté dans le feu loin de la tuyère , et autant que possible à l'abri du vent. On reprend les trois lopins intermédiaires., on leur donne quelques coups de

marteau qui les Iiiçonnent en prismes à huit pans,

et on les reporte au feu. On reprend le lopin du contrevent, gni a achevé de se purifier et est parvenu au blanc soudant; on lui donne la mêMe

forme qu'aux autres, et on le reporte an feu.

Chaque lopin est ensuite forgé en encrenée ou en maquette, suivant sa grosseur et le poids du marteau, et enfin étiré en barres de dimensions voulues. Le forgeage dure de deux et demie à quatre heures, suivant les échantillons.

Aussitôt que la loupe est retirée du feu, on nettoie le creuset, on garnit les côtés de menu charbon , em fait écouler une partie des scories douces, ou on en ajoute, suivant que la fonte est plus ou moins loupante, mais il en .faut toujours pour le forgeage. On met au fond du creuset le fer de bocage, les jets de moulerie, etc.; on place la gueuse devant la tuyère et un peu an-dessus elle porte sur le contrevent, et on a soin de l'avancer à mesure que l'extrémité entre en fusion. C'est ordinairement une plaque de on',20 de largeur et de o"',04 au plus d'épaisseur. Par-dessus on verse un panier de gros charbon, et ensuite

du menu, que l'on arrose fréquemment pour concentrer la combustion. Quand le forgeage est

terminé, l'affinage proprement dit commence. La masse forme un gâteau presque liquide recou-

vert en grande partie par les scories. L'ouvrier doit alors prendre ses mesures pour hâter le chan-

gement de nature; il fait écouler une partie des scories., mais par un trou de coulée un peu haut

DANS LES -USINES A FER DU IIUTZ.

pour ne pas donner en même temps passage an métal. Il jette une pelletée de battitureS. About de vingt minutes la masse a pris une consistance pâteuse. L'affineur brise le gâteau avec son rin-

gard, et ramène /es morceaux les uns après les autres devant la tuyère, en les exposant directement au courant d'air. On augmente la force du vent,

et on jette des battitures. Les morceaux entrent en fusion et redescendent au fond du creuset, où

ils se prennent en masse. Alors seulement l'opération commence à présenter quelque différence, suivant qu'on emploie l'affinage par portions ou l'affinage en masse. Dans le premier cas, la loupe soulevée doit se diviser en plusieurs fragments, sur lesquels on recommence une ou deux fois encore la même opération ; dans le second cas, raffineur a dû accélérer la solidification, et la fonte se soulève en une seule masse que l'on porte devant la tuyère ; elle entre en fusion pâteuse et redescend au fond du creuset. Pendant cette opération l'oxydation est abondante ; il se produit des scories très-riches que. le K lump ne déplace pas. Après un ou deux soulèvements l'affinage est ordinairement terminé. La flamme , de bleuâtre ou

rougeâtre qu'elle était, est devenue d'un blanc

'éclatant. Dans l'une comme dans l'autre méthode on termine par ravalage. On soulève la masse en l'appuyant contre le contrevent, on ramène les charbons embrasés au milieu du creuset; on la renverse par-dessus, on la recouvre de combustible Frais, et on augmente la forcé du vent. On cherche à porter la masse à la plus haute température possible. L'opération est terminée quand la loupe s'étant affaissée au milieu des charbons

• est redescendue sur le bain de scories riches qui