Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
DANS LES USINES A FER DU HARTZ.
occupe le fond du creuset. Elle dure deux, deux et demie et même trois heures, à partir du moment où le forgeage est terminé.
tion de l'air; un vent trop plongeant la retarde aussi en portant la chaleur vers le fond, ce qui
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Toutes les barres sont soumises à une visite minutieuse : celles qui présentent des gerçures le
long des arêtes ou quelque autre défaut sont rejetées et doivent être forgées de nouveau. Les barres sont en outre essayées en les jetant avec force contre une enclume à tête très-étroite, successivement sur deux faces opposées. Celles qui se brisent doivent également être reforgées. Le rapport du nombre de barres cassées au nombre de barres essayées peut donner une idée de la qualité du fer. Dans le montage d'un feu d'affinerie . on. doit avoir égard à la nature de la fonte et du combustible. Les éléments principaux sont la profondeur du feu et la position de la tuyère. Les dimensions dans le sens horizontal sont peu importantes. Les charbons durs exigent un vent plus fort, ils donnent une chaleur plus concentrée que les charbons légers; il en résulte que la fonte fond plus rapidement et reste plus longtemps liquide, ce qui retarde l'affinage. Il faut donc modifier le montage du feu dans le même sens que pour une fonte difficile à affiner.
C'est un principe qui paraît bien établi, que plus la fonte a été produite par une allure chaude
du haut-fourneau, plus elle montre une allure froide dans le feu d'affinerie , c'est-à-dire moins elle montre de tendance à s'affiner. Il faut, dans ce cas, favoriser le changement de nature en rendant le feu moins profond et la tuyère moins piongeante. Un creuset trop profond retarde l'affinage, parce que la fonte se trouve trop soustraite à l'ac-
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fait. que la masse reste trop liquide pour pouvoir être soulevée. Mais d'un autre côté, à cause de l'impureté de la fonte, il finit éviter un creuset trop plat et un feu trop rasant.', Outre l'inconvénient d'un grand
déchet, on n'aurait que de mauvais fer, parce que la fonte perdrait son carbone avant d'être suffisamment débarrassée des autres matières étrangères. En revanche, l'opération marcherait très-promptement et la production journalière serait considérable. L'emploi de l'air chaud dans le hant-fourneau ,
en produisant une allure plus chaude, a donné en général une fonte un peu plus difficile à affilier; de sorte que, pour la traiter avec avantage, on a dû le plus souvent modifier le montage du feu dans le sens qui vient d'être indiqué. Ainsi, le plus souvent, 'On a diminué la profondeur du feu de 3 à 5 centimètres, et l'inclinaison de la,tuyère de quelques degrés. Quant à l'emploi de l'air chaud pour l'affinage, il a produit jusqu'ici des résultats moins concordants que dans le haut-fourneau. L'économie de combustible a été rarement considérable et quelquefois compensée par un inebnvénient grave, la durée plus grande d'une opération.
- Dans les premiers temps, faute de savoir dans
quel sens modifier le montage du feu, on a aimé
sans rien changer aux dimensions employées à l'air froid.
L'air chaud, en produisant une chaleur plus forte dans le creuset, facilita beaucoup le forgeage ; mais l'affinage proprement dit marcha