Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUD
DANS LES USINES A FER DU HARTZ.
lancera le même poids d'air, on consommera la même quantité de charbon, et l'augmentation de production sera proportionnelle à l'augmentation
quelle on ne pourrait plus profiter de cette concentration en augmentant la charge de minerai, parce que les parties supérieures du fourneau resteraient trop froides. D'ailleurs la qualité de la fonte, qualité qui dépend de circonstances très-
de la charge de minerai.
Bernarque.Pour un même fourneau les quantités de charbon consommées à l'air chaud et à l'air froid ont été proportionnelles au poids d'air lancé, de sorte que la nature des gaz sortant par le gueulard n'a pas sensiblement varié. Exemple.
Künigshritte.
. . . . . .
Air chaud. 13m.e. d'air.
Rothehritte. 10,36 Kiinigshidte : charbon bridé. . . . 2.400 llothehtitte. . . . 3.839
Air froid. 20...e.
17,25
3.850 5.250
Rapport.
1,53 1,66
44.H == 1,60 r' 1,38
D'après ce qui précède on peut attendre presque avec certitude de l'emploi de l'air chaud une économie de combustible, et de plus , si la force motrice dont on dispose permet de ne pas diminuer
par trop la quantité d'air, ou bien s'il est possible de diminuer un peu la pression en augmentant le diamètre de la buse ou en en mettant deux au lieu d'une, on peut espérer de ne pas diminuer et même d'augmenter notablement la production journalière. Une fois le fourneau en marche, il y aura nue série d'essais à faire en faisant varier la quantité d'air de manière que l'économie pécuniaire résultant de la 'diminution dans la consommation d.e combustible et de la variation dans la production journalière soit aussi grandie que possible. Quant à la température la plus convenable à donner à l'air, en se bornant à la considération de produire une chaleur aussi concentrée que possi-
ble, cette température n'a pas de limite supérieure; mais il y en a une en effet à partir de la-
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délicates, pourrait être gravement altérée, et il. y a
là une autre limite que l'expérience seule peut indiquer. Sous ce rapport il faut faire une distinction entre la fonte de forge et la fonte de mou -
la,e L'air chauffé même à 275° C. (à Misdesprung) a exercé une heureuse influence sur la fonte de moulage. Partout elle est devenue plus -
liquide, qualité précieuse pour mouler des pièces peu épaisses et des objets d'ornement. On n'a pas remarqué qu'elle soit devenue moins résistante. En général elle a, après la solidification, une surface parfaitement plane, quelquefois un peu concave, indice ordinaire d'une allure très-chaude. La fonte est en général devenue un peu plus grise sans être plus graphiteuse. Quant à la fonte d'affinage, les résultats sont Moins concordants et en général moins avantageux. L e plus souvent la fonte
a donné du fer d'aussi bonne qualité qu'a l'ordinaire, mais la fonte a .été un peu plus difficile à
affiner. Dans une seule usine, Gittelde , l'affinage est devenu extrêmement pénible et le fer de qualité médiocre ; cela tient à la nature particulière des minerais. En général la température de l'air a été de 15o à 200° C. L'emploi de l'air chaud a rendu les laitiers plus liquides et l'allure du fourneau plus régulière. En Fiance, au contraire, dans un certain nombre d'usines , on a observé des chutes de mine et des dérangements plus fréquents. Cela peut tenir à ce que la nature même des minerais en grains