Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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EMPLOI DES RÉSIDUS 518 qu'il devienne avantageux de le redissOudre dans l'acide hydrochlorique. Le minerai de manganèse sur lequel j'ai opéré est du peroxyde de Cretnick, qui contient o,88 de
peroxyde. i gramme essayé par l'acide hydrochlorique et l'acide sulfureux a donné 2g",33 de
sulfate de baryte ; r gramme essayé par l'acide hydrochlorique et la fleur de soufre m'a donné og",77 de sulfate de baryte. Tous les essais qui suivent ont été faits en dis-
solvant dans l'acide hydrochlorique 2 grammes de minerai, filtrant et évaporant à siccité. Le résidu, repris par l'eau, a été précipité par un lait de chaux provenant de la calcination de 2gr.,50 de calcaire, qui contiennent un peu plus de chaux qu'il n'en faut pour déplacer complétement l'oxyde de manganèse. Le précipité, lavé deux ou trois fois par décantation, a été exposé à l'air dans une large capsule, en le maintenant constamment humecté et en ayant soin de renouveler souvent les surfaces. La poussière brune obtenue par la dessiccation spontanée du précipité a été traitée par la fleur de soufre et l'acide hydrochlorique , étendu et bouillant; la dissolution s'opère très facilement. L'acide sulfurique formé a été précipité par le chlorure de barium. i° Un premier précipité, après trois jours d'exposition à l'air, a donné : sulfate de baryte. ogr-,53 2° Un second, traité de la même manière
que le précédent, a donné, après huit jours : sulfate de baryte
3° L'exposition à l'air a duré quinze
og",69
jours, on a obtenu : sulfate de baryte. . og',68 Si tout le protoxyde de manganèse s'était transformé en deutoxyde , il est évident qu'on .aurait .
DE LA PRÉPARATION DU CHLORE.
519 obtenu og',77 de sulfate de baryte, puisque la
quantité d'oxygène que prend le protoxyde de manganèse pour passer à l'état de deutoxyde est
la moitié seulement de celle qui le transformerait en peroxyde : les 7"-.- environ du pro toxyde de man-
ganèse ont donc été transformés en deutoxyde. Les
nombres cités tout à l'heure prouvent aussi que,
pour la quantité de matière sur laquelle- on a opéré, la suroxydation avait atteint sa limite extrême , après huit jours d'exposition à l'air du précipité obtenu. Pour savoir si la présence d'un excès de chaux caustique facilitait la suroxydation en s'emparant de l'acide carbonique contenu dans l'air, j'ai précipité une dissolution de 2 grammes de minerai, faite comme précédemment, par la potasse caustique. Le précipité , lavé plusieurs fois par décantation, jusqu'à ce que l'eau de lavage n'eût plus la réaction alcaline, a donné , après sept jours d'ex-
position à l'air, og",66 de sulfate de baryte, d'où l'on peut conclure que l'influence d'un excès de chaux sur la formation du deutoxyde est fort peu sensible.
Des expériences qui précèdent on peut déduire cette conclusion : si, après avoir traité par l'acide
hydrochlorique une certaine quantité de per-
oxyde de manganèse, on précipite la liqueur par la chaux, le précipité, après_ .une exposition suffisamment prolongée à l'air libre, pourra fournir, en le traitant de nouveau par l'acide hydrochlorique , les 45 p. 0/0 de la quantité de chlore primitivement obtenue. Avec un certain poids d'oxyde
de manganèse, on pourra donc reproduire des quantités indéfinies de chlore. L'oxyde de manganèse servira d'intermédiaire pour transformer Tome xru, I84o. 35