Annales des Mines (1840, série 3, volume 17)
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53o DESCRIPTION ganèse , et c'est sous ce nom qu'il l'avait cédée à plusieurs collections de Paris.
La mesure des angles da minéral rose de
Saint-Marcel, ne pouvant s'accorder ni avec la forme des silicates connus, ni avec la cristallisa-
tion du sphène , auquel il ressemble par ses caractères extérieurs, je fis quelques essais au chalu-
meau qui m'apprirent qu'il contenait du titane et du manganèse ; j'avais cru y reconnaître en outre de la silice.
J'ai prié M. Cacarrié , élève ingénieur des
mines, d'en faire une analyse que j'aurai l'occasion
de citer bientôt, il a trouvé que ce minéral est composé essentiellement de titane et de manga-
nèse. Quant à la silice , elle est le produit de petits filets de quartz interposés entre les lames de la Greenovite. Les différences essentielles,que présente ce nouveau minéral, avec tous ceux actuellement décrits, en fontune espèce distincte que j'ai désignée sousle nom de Greenovite, en l'honneur deM.Greenough, auquel nous devons la belle carte géologique d'An-
gleterre. Toutes les personnes qui cultivent les sciences minérales applaudiront à l'hommage
que je rends à ce célèbre géologue. La Greenovite se trouve en cristaux, et en petites Masses cristallines amorphes ; elle possède un
clivage triple assez facile qui en détermine la
forme primitive. Les deux clivages parallèles aux faces verticales et qui font entre eux un angle de iio° 35' sont nets et miroitants ; le clivage suivant la base est terne et difficile à mesurer, aussi pen-
dant quelque temps ai-je cru que la forme primitive était un prisme rhomboïdal. La symétrie apparente de plusieurs modifications m'avait éga-
DE LA GREENOVITE.
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lement engagé à adopter cette opinion, mais la mesure exacte des l'ormes secondaires m'a appris que le système cristallin de la Greenovite dé-
rive d'un prisme oblique non symétrique dans lequel la base est inclinée de 87° o' et 85° 5o' sur les faces verticales M et T.
Les cristaux que j'ai étudiés sont 1° La forme primitive, représentée PI.X.,fig. I, 2° La forme portant des troncatures trèsétroites n, n'primitive' sur les deux arêtes de la base qui viennent aboutir à l'angle A, placé sur le devant du cristal (fig. 4). 3° La même forme présentant en outre une facette x sur l'angle A. Cette facette dont la trace
sur la base est parallèle à la grande diagonale ainsi qu'on le voit dans lai/g. 2 , est inclinée de I 19° 20' sur la face M ,tandis qu'elle l'est seulement
de 118° Io' sur la facette T. Cette différence,
quoique légère, montre que le type cristallin de la Greenovite est un prisme oblique non symétri-
que , et non un prisme rhomboïdal; car dans
ce dernier système cristallin, les facettes placées sur l'angle A, dans les mêmes conditions que x,
doivent être également inclinées sur les deux faces verticales.
La quatrième forme que j'ai observée, et qui
est dessinée fig. 3, confirme du reste cette con-
clusion tirée de l'examen de la face x. Elle se compose de la forme primitive portant des troncatures sur les angles E et I de la base placés sur l'extrémité de la grande diagonale. Ces facettes offrent le même défaut de symétrie que x; l'une de ces facettes que j'ai appeilée s fait un angle de 1070 5o' avec la face verticale M , tandis que l'autre désignée par la lettre s' est inclinée seulement de