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SUBSTANCES MINÉP,ALEs.

EXTRAITS.

grêle con tenait une matière organique azotée assez

comblés par les éboulements du boisage des anciens, ainsi que par les fragments de roches qui

abondante, et une quantité notable de chaux et d'acide sulfurique; mais elle ne renfermait pas de -trace sensible d'ammoniaque.

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en constituent les parois. Depuis, aidé de mes conseils, après l'établissement que j'avais fait pour

lui, en 1836 , d'un équipage de sondage, il a pu

14. Lettre de M. Lefèvre relative aux PUITS ARTÉSIENS des oasis d'Eeypte. (An. de eh., t. , pag. 20I Voici quelques observations recueillies sur les

forages de puits artésiens pratiqués par les anciens Égyptiens dans les oasis d'Egypte , et particulièrement dans la grande oasis de Thèbes et dans celle du Garbe ( ou du couchant). Ces observations sont le fruit de l'expérience acquise pendant onze années par notre compatriote M. Ayme , chimiste manufacturier, qui vient d'être nommé, par Son Altesse le vice-roi d'Égypte, gouverneur

civil et militaire de toutes les oasis, où il réside encore.

La grande oasis de Thèbes, qu'habite surtout notre compatriote , a vingt-cinq lieues de long sur

deux, trois et quatre de large. Celle du Garbe , où il a aussi une fabrique d'alun, a environ vingt lieues. La configuration, en est ovoïde. Ces deux oasis contiennent à peu près vingt-cinq mille arpents de terre de très-bonne qualité, propre à la culture du sucre, de l'indigo, de la garance et du coton, d'après les expériences que Ayme y a faites. Ces deux oasis sont, si l'on peut s'expri-

mer ainsi, criblées de puits artésiens, fait que M. Arago a, très à propos, cité dans l'Annuaire de i834, époque à laquelle M. Ayme m'avait communiqué ses idées sur ces puits en grande partie

avec cinq cents pieds de tige déblayer et nettoyer plusieurs de ces puits, qui lui ont donné de l'eau ascendante jusqu'à la surface du sol. Voici ce que faisaient les anciens habitants de ces contrées. Ils pratiquaient des puits carrés dont les dimensions varient de 2 à 3", 33 de côté. On les pratiquait ainsi jusqu'à la couche calcaire éloignée de la surface du sol de 20 à 25 mètres, espace constitué par des couches composées, de haut en bas, de terre végétale, d'argile, de marne et d'argile marneuse. Cette dernière roche repose sur un calcaire sous la masse duquel se trouve la nappe d'eau qui alimente tous les puits des oasis. Une fois le puits carré creusé jusqu'au calcaire , ils en garnissaient les parois, jusqu'à la surface, d'un triple boisage en bois de palmier-doum , pour prévenir les éboulements. Ce travail terminé à sec, ils foraient ( on ignore si c'est par la méthode à tiges ou par la méthode chinoise) la masse calcaire que les Arabes appellent aËar el moya (pierre de l'eau),

et qui a de 100 à 133 mètres d'épaisseur, avant d'atteindre le cours d'eau souterrain qui traverse ou arrose des sables identiques à ceux du Ni!, si l'on en juge du moins par ceux que rapporte la tarière. Après l'avoir déblayé et nettoyé, un de ces puits a présenté un fit à peu près analogue à celui du puits d'Elbeuf ; c'est qu'à io8,33 de profondeur , l'eau a ramené clans le trou du poisson, -.dont M. Ayme a pu, dès lors et depuis, alimenter sa table.