Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
Page : Image 29
Révision de 30 déc. 2014 05:17:32, edited by Anonymes
56
ourus DE SONDAGE POUR L'ÉTUDE
DÉS TERR AINS SCHISTEUX.
avoir enlevé la première règle que l'on attache en haut de la troisième tige. On profite de la clef de relevée qui remonte à vide pour renvoyer la règle à l'ouvrier placé en haut de la chèvre. On conçoit que de cette manière il n'y a pas d'erreur possible , puisque l'on opère comme si
M. Degousée. Cet outil étant descendu au fond de la rainure pratiquée par l'emporte-pièce, la pointe des dents s'engage légèrement dans le terrain. On soulève alors les tiges de cinq ou six millimètres,
les tiges consistaient d'un bout à l'autre en un cylindre parfait. Lorsque l'outil est au fond, on l'abandonne pendant quelques instants, et si le terrain est dur on le soulève pour le faire poser une seconde et même une troisième fois. On re-
monte alors les tiges et on substitue-à l'outil précédent l'outil emporte-pièce. L'emporte-pièce est représenté fig. 5, 6 et 7. Il consiste en un cylindre de fer plein ou creux, suivant le diamètre, sur lequel sont fixées à queue quatre lames d'acier dont la forme et la disposition sont indiquées par le dessin. Lorsque cet outil tourne au fond du trou, les lames creusent une rainure circulaire à l'aplomb des parois, tandis qu'elles laissent intact au milieu d'elles un cylindre de terrain. Les matières broyées remontent par la rainure r,r,r, r, ou se logent entre les lames. Elles se tassent tellement par l'effet de la pression que le cylindre de terrain se détache presque toujours quand il, a acquis une hauteur
de huit à douze centimètres, et reste adhérent
aux lames de l'outil. Si l'échantillon ne remonte point avec r emporte-pièce , on descend l'outil, fig. 8, 9 et Io. consiste en une fourche dont les branches font partie d'un cylindre creux. Chaque branche est garnie à sa partie inférieure d'une dent mobile autour d'un petit boulon à vis. La disposition de ces dents est imitée de l'outil arrache-tuyaux de
.
57
et on fait tourner la sonde dans le sens du vissage pour obliger les dents à s'ouvrir et détacher l'échantillon, qui reste ainsi soutenu dans l'outil. Pour enlever l'échantillon dans des terrains dont la cohésion est très-grande je propose l'emploi d'une pince dont je n'ai pas eu l'occasion de faire l'expérience pour cet usage, mais que je vais décrire , parce que son mécanisme me paraît susceptible de plusieurs modifications utiles dans les
sondages; je me propose de les faire connaître lorsque les essais dont je m'occupe maintenant seront terminés. Cette pince, représentée fig. iI, 12 et i3, se compose d'une chape A, dont les branches a, a sont percées de deux trous qui reçoivent les boulons I , I. Ceux - ci retiennent dans la chape les
deux pièces E, F , formant mâchoire, et destinées, en se rapprochant , à saisir l'échantillon. Pour opérer ce rapprochement, on a percé la chape, à sa partie supérieure, d'un trou taraudé, dans lequel entre une vis DB, à filet carré, fixée à
l'extrémité de la sonde. Cette vis, terminée par un tronc de cône BC, descend lorsque l'on tourne les tiges pour visser; la partie conique écarte les extrémités supérieures et fait serrer la mâchoire inférieure. Lorsque l'épaulement D arrive sur la chape, il faut que l'échantillon soit fortement
serré. On règle, d'après cela, l'outil en mettant une ou plusieurs flottes avant d'introduire la vis dans la chape. Pour empêcher les mâchoires de se rapprocher en heurtant les parois du trou,