Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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MINERAIS OXYSULFURÉS DE CUIVRE
gulièrement disposés, parmi lesquels on distingue (près de Mayteneillo ) un porphyre amygdaloïde au contact des filons quartzifères, et des porphyres
rouges et verts à gros cristaux feldspathiques. Après deux heures d'une montée rapide, on arrive au sommet d'un plateau dont le centre se trouve
rabaissé, aplani, et la circonférence garnie de montagnes tout ù fait arides, privées de végétation et couvertes de déblais d'anciennes min es d'or
actuellement abandonnées. C'est au centre de ce plateau, au milieu d'une nature triste et sauvage, que se trouve situé le joli village de Andacollo, avec sa belle église et une population de plus de mille âmes, dont l'unique occupation consiste à extraire l'or des sables qui recouvrent la plaine élevée du plateau. Cette plaine s'allonge du N.-N,-0. au elle a plus d'une lieue et demie de longueur, sur à peu près une lieue de largeur; elle s'incline vers le nord et se trouve un peu relevée du côté sud. Les rochers qui l'environnent et qui lui servent de parapet se composent de différentes variétés ruasses granitoïdes, passant tantôt à des roches quartzeuses ou feldspathiques compactes, tantôt prenant un aspect porphyroïde. Ces rochers se trouvent traversés par des filons quartzeux aurifères,
et les principaux minéraux qui accompagnent ce métal sont :les hydrates de fer vers les affleurements, et des pyrites de fer dans le bas. Ces filons affleurent généralement sur des pentes qui sont tournées vers le centre du plateau, et non pas sur des pentes extérieures. On conçoit que la plaine comprise dans le circuit des montagnes qui l'environnent n'a pti (?.tre formée que de débris de ces monestté
DU CHILI.
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et de ceux de l'ancien sommet de la masse centrale. Aussi le terrain du plateau est un terrain de transport, argilo-sableux , contenant des blocs et cailloux roulés, de même nature que les rochers environnants et les filons qu'ils encaissent. On y trouve des fragments de granite, des cailloux quartzeux, des cailloux de fer micacé, de fer hydraté et titané (?), des fragments porphyriques et de l'or. Le terrain n'a que 4o à 5o pieds d'épaisseur, et repose immédiatement sur un granite tendre et friable, se désagrégeant à l'air, et composé de feldspath blanc, de mica noir ou de couleur de bronze, et de quartz. La surface du granite audessous des alluvions est rasée presque horizonta-
lement, comme on peut le voir dans un des principaux ravins qui sillonnent la plaine, et c'est au
contact du granite et du terrain de transport, c'est-à-dire à la partie la plus basse de ce dernier, qu'on trouve les veines de sables aurifères chargées de cailloux d'oxyde de fer, dont l'abondance sert ordinairement à reconnaître la présence
de l'or. Il parait que ces veines ne sont que des lits d'anciens ruisseaux, car elles suivent la pente générale du plateau et occupent sa partie moyenne. C'est aussi à la profondeur de ces reines, près du contact du granite avec le terrain d'alluvion, que se rencontre une nappe d'eau, véritable richesse de cette localité, où il ne pleut que quatre ou cinq fois par an et seulement Clans les mois d'hiver. Cette eau suffit à peine aux habitants pour laver l'or et
arroser un petit nombre d'arbres et jardins qui ornent le village. Les mêmes puits servent à extraire le minerai et l'eau nécessaire pour le lavage.
Ainsi, pour se former une idée générale du terrain, on n'a qu'a se figurer une masse granit:-