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Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

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I IO

DU CHILI.

MUERAIS OXYSTLFURÉS DE CUIVRE

cuivre métallique. Plus bas ,la salbande se change en une argile grise qui retient l'eau; la roche encaissante devient friable, sujette aux éboulements, et on arrive au cuivre métallique mélangé d'oxydule, formant des barres et rognons irréguliers dont

quelques-uns ont près d'un quintal de poids. On voit en même temps des particules de cuivre trèsfines disséminées clans l'argile (1), comme on voit du cuivre réduit et disséminé dans un culot d'essai mélangé de gangue mal fondue. On arrive à cette

argile à une trentaine de pieds au-dessous de la surface dans les filons qui affleurent près du pied de la pente (mina de Don Gervasio Hidalgo), et on est encore dans les oxysulfures à plus de i5o pieds de profondeur dans les filons supérieurs On n'a point encore assez approfondi ces mines

pour connaître la succession des minéraux qui se trouvent an-dessous des cuivres natifs. La présence de l'eau et les éboulements rendent l'exploitation tellement difficile, que jusqu'à présent on ne travaille que dans la partie qui se trouve

immédiatement au-dessus des argiles. On peut cependant observer,

i° Que dans tout le système de ces veines et filons, on ne voit ni pyrites , ni cuivres pyri-

I1I

tUre est celui que nous allons indiquer ci-après.

(Pl. III, fig. 2.) Chaque filon contient une seule veine d'oxysul-

Ihre de i à i1. pouce de largeur, placée presque dans le milieu de la salbande ; rarement il en contient deux ; quelquefois la veine se ramifie avant

de disparaître. Quant à la grande variété des

veines et au mode dont elles se coupent et s'entre-

croisent, la mine la plus intéressante à. étudier sous ce rapport est celle de don Blase Solar, , placée

à la limite S.-O, du système. On y remarque cinq espèces de veines qui coupent la roche en toute direction. er Cas.Veine d'oxysulfhre entre deux veines de silicate. 20 Cas. Veine de protoxyde entre deux veines de silicate.

3' Cas.Une veine noire d'oxysulfure, placée au centre, et deux veines de protoxyde au contact de l'oxysulfure avec les silicates qui l'encaissent.

Cas. Le même cas que le précédent; seulement le protoxyde est remplacé par le cuivre métallique. 5' Cas. Un cas analogue au troisième ; seu-

teux ou panachés , ni sulfure de cuivre pur .20 Que les veines d'oxysulfures prennent naissance au milieu d'hydrosilicates de cuivre , dont elles sont constamment accompagnées, et qui les empâtent; 3' Qu'enfin, le mode dont se présentent le plus ordinairement ces veines oxysulfurées dans la na-

lement l'oxysulfure s'y trouve remplacé par le protoxyde, et le protoxyde par le cuivre métal-

(1) L'oxydule qui accompagne le cuivre natif se trouve quelquefois cristallisé en cubes très-petits.

silicates; des veines d'oxydule ou de sulfure dont le centre est occupé par du cuivre, etc.

lique. Les veines de silicate ne contiennent presque pas de cuivre (1). (Pl. III, 3.) En général, les veines les plus étroites sont en

même temps les plus pures et les plus homo(1) Outre ces espèces de veines, il y en a d'autres, par exemple des veines de cuivre métallique an milieu des