Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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GROUPE MONTAGNEUX
DE LA ROOGAMONFINA
de la montagne Santa-Croce, et il se rapproche
porte ses regards sur la composition minéralogique
beaucoup des trachytes laviques. D'autres présentent des lambeaux basaltiques (monte di Lucro). Ces cônes doivent très-vraisemblablement. leur origine à un soulèvement. Enfin il y en a qui por-
de ces roches. Je ne veux pas vous parler de la texture compacte que présentent les leucilites et
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les leucitophy-res sur une pente très-inclinée, ni de
l'état cristallin de leur pâte : je veux m'arrêter un peu sur ces cristaux gigantesques d'amphigène ,
tent dans leur sommet des traces évidentes de cratères; en conséquence on peut juger leur relief comme le produit des phénomènes éruptifs (monte Cunnito , monte Atano , monte Frielli). Il est très-remarquable que les roches lithoïdes de ces cônes sont généralement trachytiques, et qu'il y a absence complète de roches leucitiques. Voilà, Monsieur, en abrégé, les faits qu'on a occasion d'observer dans le volcan de Roccamonfina ; volcan que, dans ces derniers temps, j'ai fait ressortir de son obscurité, et dont je n'ai pu encore donner une description complète pour des causes indépendantes de ma volonté. Maintenant je voudrais descendre à quelques considérations
dont ces roches sont pétries dans quelques endroits
où elles reposent sur un sol incliné de 6 à o°. Comment peut-on concevoir la formation de ces cristaux dans une lave qui aurait dû descendre avec une certaine vitesse, dans une lave qui se trouve tout près du bord du grand cratère? Cela est contraire à tout ce que nous observons dans nos volcans modernes. Les laves du Vésuve ne sont riches en cristaux que dans la partie qui a coulé sur un sol horizontal. Parmi les nombreux exemples que je pourrais en citer, je choisis celui de la lave du Vésuve qui coula en 1794 : cette lave qui, dans sa partie supérieure, ne contient que très-peu de pyroxènes, en est au contraire pétrie dans son extrémité inférieure, à Torre del Greco. Cette observation reçoit beaucoup plus de poids lorsqu'on a à expliquer l'origine &une roche singulière, qui renferme une immensité de leucites dela grandeur d'une noisette, d'une noix, et jusque d'une pomme. Je le répète donc, tout nous porte à croire que les roches leucitiques du grand cône de Roccamonfina
sur les rapports qui lient tous ces faits entre eux.
D'abord on doit remarquer que la forme sous laquelle se présentent les roches leucitiques sur la pente extérieure du grand cône de Roccamonfina,
n'est pas celle que prennent habituellement les laves coulées de la bouche d'un volcan ; on n'y voit
ni ces bandes longues et étroites qu'affectent les courants, ni ces assises superposées les unes aux autres qu'on observe à la Somma et ailleurs. Il
n'ont pas été vomies en forme de courants du grand
cratère supérieur actuel, et qu'elles doivent leur existence à un ordre de choses qui a précédé l'ouverture de ce cratère.
semble déjà, d'après cela seul, que ces roches n'ont pas été vomies en forme de courants du grand cra-
tère actuel, et que leur origine doit remonter à
Maintenant si nous passons à considérer le cône central de Santa-Croce, si nous arrêtons nos regards
des phénomènes antérieurs à la naissance de celui-ci. On arrive à la même conclusion lorsqu'on
sur sa composition, sur sa forme, et surtout sur sa
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