Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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euotrE MONTAGNEUX
du volcan de Roccamonfina, quel admirable accord
ne voyons-nous pas s'établir entre toutes les circonstances qui se rapportent à l'histoire physique de cette importante région ?... En confirmation de tout ce que je viens de vous esquisser, on peut produire les autres faits suivants. Dans la croupe occidentale du grand cône , on voit une grande niasse de conglomérat composé de cailloux, de wake et de leucilites altérées: les fragments, de forme bien arrondie, sont liés avec une certaine
solidité par un ciment de matières volcaniques. Ce conglomérat, qui a beaucoup de ressemblance avec certains conglomérats secondaires, est un témoin évident des bouleversements que la région a éprouvés dans la période antérieure à la période actuelle, et tout annonce qu'il a dû être l'effet de masses d'eau violemment déplacées. On arrive à la
même conséquence lorsqu'on examine le gisenient des tufs dans cette région; J'ai démontré jusqu'à l'évidence (i) que les tuf's qui recouvrent tout le sol de la Campanie et qui pénètrent dans les vallées voisines de l'Apennin jusqu'à une grande distance, ne sont que les produits des épanchements ignés du volcan de Roccamonfina, et qu'ils forment un système tout à fait différent
du système des tufs des champs Phlégréens. Je suis encore intimement convaincu (et c'est la première fois qu'on énonce cette opinion) que le gisement si mystérieux des tufs de Sorrento fait partie du système de Roccamonfina , et , AU BESOIN (1) Dans mon mémoire Osservazioni geognostiche su
la parte settentrionale ed orientale della Cainpania (Annan civili del regno delle Due-Sicilie, Fasc. VI).
DE LA ROCCAMONFINA.
141 JE POURRAIS EN PRODUIRE UN GRAND NOMBRE DE
PREUVES. Or, on ne peut admettre la dispersion de ces tufs à une si grande distance de leur foyer
que par deux voies, ou par une pluie de cendre's
tombées de l'atmosphère, ou par un transport causé par des courants d'eau. La première voie est inadmissible, parce que je n'ai trouvé de ces tufs que dans les vallées basses des Apennins, et jamais
sur les plateaux ni dans les bassins élevés de ces
montagnes, ce qui démontre évidemment que leurs parties ne sont pas tombées d'en haut. Il faut donc avoir recours à l'action des courants, et, dans ce cas, on ne peut concevoir le transport par cette voie, sans admettre de grands mouvements d'eau, mouvements qui, à leur tour, ne pouvaient être produits que par des soulèvements souterrains. Ne doit-on pas avoir, dans ces circonstances, des données très-précieuses pour saisir la vraie cause qui a donné le relief au groupe montueux de Roccamonfina ? Il me resterait encore quelque chose à dire sur cet argument ; mais ma lettre est déjà fort longue et je ne veux pas abuser davantage de
vos moments. Seulement je ne puis passer sous silence, qu'après être arrivé aux conclusions exposées ci-dessus sur le volcan de Roccamonfina , j'ai jeté une autre fois les yeux sur votre carte du Cantal. Quelle analogie n'y a-t-il pas dans les conditions topographiques et géologiques de ces deux
régions? Ne semble-t-il pas évident que le Puyde-P riozt se trouve dans les mêmes relations topographiques avec le Plomb-du-Cantal, que le cône de Santa-Croce avec la ceinture montueuse de la Cortinella?... Peut-être que dans plusieurs autres cas on trouverait la répétition du fait topo-