Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

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FOURNEAU À RÉVERBÈRE

A DOUBLE SOLE.

!Tante mise en mouvement par une machine à vapeur dont la chaudière, placée dans le voisinage

lents mémoires des savants qui ont traité cette

du gueulard, est chauffée par la flamme qui en sort; de sorte que ce haut-fourneau, une fois en roulement , peut continuer à marcher sans force étrangère et seulement par celle qu'il développe. Depuis plusieurs années, M. le chevalier Despine

et moi avions penséà employer au grillage du minerai la -flamme qui a traversé le four à réverbère. Cette idée ne fut pas mise à exécution. Cependant la destruction de nos forêts, l'expor-

tation considérable de bois et de charbon qui a lieu par les frontières de France, notamment par l'Isère, le lac du Bourget, le pont de Bens (vallée de la Roche tte), m'ont déterminé à réaliser notre ancienne pensée.

Le 31 mars dernier, j'ai sollicité, auprès de M. l'intendant général de l'intérieur, l'autorisation de placer, à la suite du four à réverbère, un second four chauffé par la flamme qui sort du premier, de manière à pouvoir fondre et griller en même, temps. Les modifications proposées, dont le détail estimatif s'élevait à fr. 3.416,76, ont été approuvées. L'ancien fourneau, comme tous les fourneaux à réverbère de l'espèce, avait quatre portes, trois sur la face antérieure et une à l'extrémité sur la face opposée à la chauffe. La cheminée inclinée, placée à l'extrémité du fourneau, s'ouvrait dans la grande cheminée extérieure, dont la hauteur est de 14 mètres. La longueur du fourneau, mesurée extérieurement, était de 5m,3o et la largeur 3,3o. J'ai cru nécessaire de faire connaitre l'ancienne méthode suivie à Confians. Je n'entrerai dans aucune explication théorique, renvoyant aux excel-

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matière avec tant de succès et de précision, et qui servent de guide à tous ceux qui s'occupent de la métallurgie du plomb : tels sont les mémoires de MM. Uerthier, Puvis, Fournet , insérés dans les .dnnales des mines.

La méthode suivie anciennement a été introduite en Savoie par feu M. Schreiber, inspecteur des mines de France, ancien directeur. Elle est encore suivie aujourd'hui à Cogoletto , duché de Gênes ; à Poulaouen , en Bretagne à Pontgibaud , à la Grave (royaume de France); en Angleterre et en Allemagne. Le fourneau est servi par deux brigades d'ouvriers, composées chacune d'un maitre-fondeur, de deux aides et d'un chauffeur. Il y a, en outre, un maréchal, un scieur, et quelquefois un fendeur de

bois, qui sont occupés pendant le temps de la fonte, qui dure huit mois et demi environ. La durée d'un poste est de 16 heures : c'est le temps nécessaire pour griller et fondre. Le fourneau étant chauffé, on charge 1.260 kil, de mi-

nerai, qui ne comptent que pour I .200 kil, à cause de 'l'humidité. Les ouvriers qui viennent prendre le poste trouvent, en arrivant à la fonderie, le fourneau chargé. On donne un coup de feu pour réchauffer le four-

neau, dont la température a été abaissée par l'introduction du minerai froid et humide : on

maintient ainsi le feu pendant deux heures et de:mie; la sulfatisation s'opère, et lorsque la croûte est formée, le chef fondeur la casse à l'aide d'un ringard. Il fait, un instant après, commencer le travail des spadelles. Après que chaque ouvrier a remué le schlich à son tour, il ferme la porte, et