Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
CHAPITRE II. MÉTHODE CHAMPENOISE.
Nature des fon_ tes soumises l'affinage.
Les fontes qu'on affine ordinairement par la
a méthode champenoise, sont truitées, à grains fins
et serres, ou à structure un peu rayonnée; et,
comme c'est cette espèce de fonte qui donne les
meilleurs fers, on cherche à l'obtenir dans les hauts fourneaux. Néanmoins, ceux-ci donnent aussi des fontes noires et grises, lors de leur. mise
en train, quand les charges en charbon ne sont pas à leur portée de mine ; et il leur arrive de
produire des fontes blanches, lorsqu'ils éprouvent quelque dérangement dans leur allure, ou quand on augmente la charge en minerai (1). Ces fontes sont obtenues, soit avec le minerai en oolithes miliaires, qui se trouve en couche dans
la partie supérieure du terrain néocomien, soit avec le minerai en plaquettes géodiques situé en amas dans la partie inférieure du même terrain, minerai qu'on mélange toujours avec le premier ; soit enfin avec le minerai du terrain diluvien formé par un mélange des deux minerais néocomiens divers Minerais qui rendent, par la fusion, 36 à 40 p. o/o de fonte. (1) On obtient à volonté dans le petit fourneau de Louvemont près Vassy, , des fontes blanches pour les fours à puddler, des fontes truitées pour les feux d'affinerie champenois, et des fontes grises pour la moulerie, en y portant, par chaque charge de charbon de 6 pieds cubes 20 et dont le poids est de 39 kilogrammes environ , des poids peu différents de minerai oolithique néocomien , rendant 38 p. 0/0 de fonte, savoir : 75 kilogrammes de minerai
pour la fonte blanche, 72 kilogr. pour la fonte trui et 70 kilogrammes pour la fonte grise.
DE FABRICATION DU FER.
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Les feux de forge champenois sont construits construction et
fdeisuPosidli,rffsinetes avec cinq plaques de fonte , comme les feux com-
tois, et leurs dimensions, en longueur et largeur, champenois. sont à peu près les mêmes. Ils n'en diffèrent essentiellement qu'en ce que leur profondeur est moindre, et en ce que le vent est moins plongeant. Leur fond est aussi plus incliné tant vers le contrevent que vers le chio. Enfin la vanne incline davantage dans l'intérieur du feu, et le contrevent, au lieu d'être placé verticalement ou même quelquefois avec une légère inclinaison en dehors, penche toujours en dedans, comme la vanne, dispositions fondées, sans doute, sur ce que les feux champenois, recevant un volume d'air moindre que les feux comtois, ont besoin d'une plus grande concentration de chaleur. D'ailleurs la plaque de la haire et celle du chio sont toujours verticales, comme dans les feux comtois.
Le vent est fourni par mie seule tuyère en
cuivre, dans laquelle sont placées deux buses qui communiquent chacune avec un soufflet pyramidal en bois ou une caisse à piston; de sorte que l'air, au lieu d'arriver d'une manière continue par les
deux buses, comme dans les feux comtois, est lancé alternativement par chaque buse. On regarde cette disposition comme indispensable pour un bon travail ; mais il est évident qu'elle est vicieuse,
d'abord en ce qu'elle augmente les pertes d'air, qui seraient moindres avec une seule conduite ; et, en second lieu, parce que le volume d'air lancé n'est jamais constant, ce qui rend l'allure du feu irrégulière. En introduisant l'air d'une manière
continue par les deux buses mises en communica-
tion avec un porte-vent
la fusion de la
pièces àforger scieraient gueuse et le chauffage desunique'