Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PB.OdDES
Machines soufflantes.
PERFECTIONNEMENTS DES 254 La plupart des feux d'affinerie champenois sont encore soufflés au moyen des anciens soufflets en bois pyramidaux , qui ont le double inconvénient de donner un vent irrégulier, à cause de l'espace nuisible qui y est toujours très-grand, et d'exiger plus de force motrice que les soufflets à piston, à égalité de volume d'air lancé, à cause des frottements plus considérables. Le manomètre à mercure, placé près de la buse du porte-vent d'un soufflet à charnière., indiquant ordinairement une pression moyenne de 3 centimètres, on peut calculer facilement la quantité d'air reçue, en une
minute, pdr un feu d'affinerie champenois, au moyen de la formule Q.,---.28g
h (i+o,004 t.)
b+h.
-
En y faisant :
=--. d, diamètre de l'oeil de la buse,ce,o34. manomètre à -la h, hauteur du
h, pression atmosphérique,=_---- om,75. 12°. t, température moyenne, o'367 D'où Et par minute
Portant ce volume à la pression atmosphérique, en le multipliant par la , on a Q",,__.4m'o 8
On parvient à peu près au même résultat, en calculant le volume d'air lancé, d'après celui qui est engendré par le mouvement des pistons dans les soufflets à piston, niais réduit de .A% par les motifs que nous avons indiqués au sujet des machines soufflantes des feux comtois : par exemple, les deux
DE FABRICATION DU FER.
255 feux de l'usine du Clos-Mortier reçoivent l'air de deux caisses, dont le piston, qui a i',82 de surface, s'élève de o°,81 et donne 5 foulées par minute; d'où il suit que le volume d'air engendré est de 14m3,74 pour les deux caisses ; et, si on le réduit de 'On a 3,34 pour le volume d'air lancé réellement par minute à la pression atmosphérique, ou 4- ,42 par chaque feu. On voit donc que les feux champenois reçoivent
moins d'air, à l'époque de l'affinage qui exige le maximum du vent, que les feux Comtois; et nous dirons, en parlant des feux bourguignons, que le
volume qu'on y lance au maximum est encore moindre ; de sorte qu'il demeurera établi, contrairement à l'opinion de plusieurs métallurgistes, au nombre desquels se trouve Karsten, que les feux d'affinerie dans lesquels on affine des fontes grises ont besoin de plus d'air que ceux servant au _trai-
tement des fontes truitées, et que ces derniers sont soufflés plus fort que ceux dans lesquels on traite des fontes blanches. Les marteaux employés pour cingler la loupe Marteaux. et forger le fer provenant des feux champenois, pèsent 3oo à 36o kilogrammes, et battent 120 à itio coups par minute, comme ceux des forges comtoises. Leurs dispositions sont d'ailleurs les mêmes; et ils exigent aussi, de la part du moteur, une force réelle de 8 à io chevaux. Mais un marteaù est nécessaire pour chaque feu, parce que la production en fer étant plus grande que celle d'un feu comtois, le temps pendant lequel on ne forge pas est moins long. Un feu champenois est desservi par 6 ouvriers, Ouvriers em. savoir : 4 forgerons et 2 goujats, lesquels travaillent en deux postes composés de 2 forgerons et