Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
DE FABRICATION DU FER.
des fontes blanches, exige en effet que le foyer n'en renferme qu'une petite quantité pour qu'elle puisse s'épurer complétement. Les forgerons reçoivent chacun communément
ce mode d'affinage n'a-t-il rien de pénible pour le forgeron qui conduit le feu : pendant la fusion de la fonte, il sonde le feu de temps en temps, avec son ringard, pour connaître l'état de la matière ferreuse et du bain de scories qui la recouvre; il débouche le chio pour donner écoulement aux scories superflues ; et quand la fusion de la fonte est terminée, un travail. de 5 minutes lui suffit pour former la loupe. D'ailleurs, il entretient le feu de charbon ; il avance la gueuse quand il en est besoin ; il règle le vent, et le reste de sôn temps est employé au forgeage du fer, comme dans l'af.
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4 fr. par i000 kil, de gros fer et 4 fr. Soc. par s 000 kil. de petit fer ; on donne, en outre, au maître for.
geron qui monte le feu et entretient le marteau, fr. à i fr. 20 C. par t000 kil, de fer. Les deux goujats qui sont indispensables pour le service de chaque feu, à cause de l'activité presque conti-
nuelle du marteau, gagnent chacun 20 fr. par mois, ou ensemble s fr. 84 à 2 fr. par t000 kil.
de fer. Enfin l'approvisionnement en combustible de deux feux exige un releveur de charbon, dont le salaire est de 3o fr. par mois. Il en résulte que la main-d'oeuvre coûte, par i000 kil., 15 à i6 fr. pour le gros fer, et 17 à 18 fr. pour le petit fer, savoir : Gros fer.
fr.
Pour les quatre forgerons Pour le marteleur, en même temps affineur.
Pour les deux goujats
Pour le releveur de charbon , qui dessert deux feux' Conduite de
Petit fer. fr.
12,00
14,00
1,00 1,84
1,20 2,00
0,68 15,52
0,75 17,95
L'affinage bourguignon diffère essentiellement des affinages comtois et champenois, en ce qu'il ne comprend que deux opérations distinctes, la fusion de la fonte et l'avalage de la loupe. L'operation intermédiaire, celle du soulèvement, n'a pas lieu, attendu que la matière ferreuse se trouve à peu près complétement décarburée, lorsque les gouttes de fonte ont traversé le foyer, de telle sorte que l'épuration de la matière ferreuse s'achève complétement quand on la réunit en loupe. Aussi
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fluage champenois. La matière ferreuse produite par la fusion de la fonte ne devant pas être décarburée par l'exposition au vent, il est nécessaire que la fonte se décarbure en majeure partie dans le trajet qu'elle fait en tombant de la gueuse au fond du creuset. En conséquence, elle ne doit pas fondre par écailles, comme les fontes truitées soumises à l'affinage
champenois, mais bien par gouttes, afin qu'elle
se ressente davantage de l'action de l'oxygène de l'air. A cet effet, la gueuse est placée à io centimètres environ au-dessus de la nappe du vent, et son extrémité ne doit dépasser que de Io à 12 centimètres l'axe de la tuyère, ou le milieu des deux tuyères, quand il y en a deux, sans être approchée tout près de la face du chio, ainsi que cela se pratique dans l'affinage champenois. En outre, on ne casse pas avec le ringard le bout de la gueuse, pour le faire tomber dans le creuset au milieu de la matière ferreuse, ou du moins On ne le fait que rarement, quand on reconnaît que la matière ferreuse est disposée à se coaguler avant le moment convenable. On ne jette non plus jà.-
Tome xrut, '84..
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