Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS 294 traversent les tuyères. Ces plaques ont ordinairement im,io de longueur, sur i mètre de hauteur, et 8 centimètres d'épaisseur. La plaque du chio a une ouverture cintrée , celle du travail, de 5o centimètres de largeur sur 3o de hauteur, la flèche

du cintre étant de 6 à 8 centimètres, et de plus, elle a un rebord de 8 centimètres de saillie , appelé le cran de la maquette; la plaque du contrevent a une ouverture de 3o centimètres sur 20 par laquelle on chauffe au-dessus du feu les bouts de barre jusqu'à ce qu'on les place au milieu des charbons ; enfin, la plaque de derrière a une ouverture de 32 centimètres de largeur, sur 27 de hauteur, pour le passage de la gueuse. De l'intérieur de ces plaques, part une voûte construite en briques ou en terre réfractaire, laquelle est tantôt cylindrique et tantôt sphérique. Quand elle est cylindrique , elle va du contrevent à la vanne, s'appuyant d'une part, sur de petits piliers en briques ou en terre réfractaire, placés aux deux angles de la plaque du contrevent, et de l'autre sur le petit massif en briques que traversent les tuyères au bas de la hotte; quand elle est sphérique, elle s'appuie également sur le massif en briques des tuyères, sur les piliers en briques ou en terre des angles du contrevent, sur un rebord en fonte dont est pourvu l'arc de l'ouverture de la plaque du chic), et enfin, du côté de la haire, sur un rebord en fonte que porte la plaque placée de ce côté. L'épaisseur de la voûte est déterminée par

la longueur des briques dont elle est formée, et lorsqu'elle est construite en terre, cette épaisseur est de 18 à 22 centimètres. La distance de son in-

trados à la plaque du fond du foyer varie de im,20 i",6o. La cheminée qui surmonte la voûte, a or-

DE FABRICATION DU FER.

295

dinairement 5o centimètres de hauteur, et sa section intérieure a 20 centimètres de côté en carré ; elle est construite en briques ou en terre réfractaire, que maintiennent des feuillards en fer. La dépense nécessaire pour envelopper et voûter un feu d'affinerie de la manière qui vient d'être indiquée, s'élève à 5oo fr. environ. Deux inconvénients, auxquels il est facile de remédier, mais que les ouvriers, toujours opposés aux changements qui blessent leur routine, se sont plu à présenter comme graves, ont mis obstacle à la propagation des feux voûtés importés du Berry, en 1832, par M. Bordet-Giey, habile maître Cie forges, propriétaire des usines d'Auberive (HauteMarne). Le premier de ces inconvénients, c'est que la chaleur se porte davantage sur le devant du feu, et incommode le forgeron dont le travail est déjà bien pénible dans l'affinage comtois; mais on y a obvié de la manière la plus satisfaisante, en 'laissant un intervalle, dit murot , entre la fàce intérieure de la hotte sise du côté du chio et la plaque d'enveloppe du même côté. Cet intervalle, auquel on donnei6à18 cent. de largeur, fait fonctions de cheminée d'aspiration et attire la majeure partie de la chaleur du devant du feu, tellement que celle qui parvient à l'ouvrier est très - supportable. Le second reproche fait par les ouvriers aux feux voûtés, c'est la chute de la matière, dite sarrasin, qui s'attache à la voûte et nuit beaucoup à la qualité du fer, quand elle vient à tomber dans le feu, même en petite quantité, pendant le soulèvement et l'avalage , alors que la matière ferreuse se trouve presque entièrement à découvert. Le sarrasin se composant de scories projetées par le vent