Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
chauffages des semelles. Ces trois parties ne sont d'ailleurs séparées par aucun mur; leurs voûtes sont dans le même prolongement, et elles ont chacune une porte de service. Indépendamment du chauffage des bidons et des semelles, les gaz combustibles de chaque feu d'affinerie chauffent l'appareil à air chaud dont il est pourvu. Chacun des deux fours à chaleur perdue destinés au chauffage des bidons et des semelles donne, en 24 heures, 1.000 kil, de tôle toute rognée, de diverses dimensions, propre à être convertie en fer noir ou en fer blanc. Par conséquent, les chaleurs perdues des trois feux d'affinerie chauffent en 24 heures, à partir des largets jusqu'aux feuilles de tôle, tout le fer brut ou laminé qui produit 2.000 kil. de tôle ; et comme le déchet total , rognures comprises, s'élève à 29 p. o/o environ, il en résulte que leur effet calorifique, en 24 heures, est représenté par la con-
version en tôle de 2.800 kil. de fer brut en largets et par le chauffage de trois appareils à air chaud.
Ce n'est que depuis 1832 qu'on utilise à Audincourt les chaleurs perdues des feux d'affinerie,
pour la fabrication de la tôle. Antérieurement, on chauffait les largets, les bidons et les semelles
dans des fours alimentés avec de la houille de Ronchamp, et on consommait i .000 kil. de cette
houille par L000 kil. de tôle, consommation à réduire d'un dixième ou à 900 kil, pour avoir son équivalent en houille de Rive-de-Gier de première qualité. Ainsi, la valeur calorifique des chaleurs perdues des trois feux d'affinerie, utilisées pour la fabrication de la tôle, est représentée par 18.000 k. de houille de Cive-de-Gier, à raison d'une l'abri-
DE FAIMICATION DU FER.
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cation journalière de 2.000 kil. de tôle , d'où il suit que la chaleur perdue d'un four aura pour équivalent, en 24 heures, 600 kil. de houille de Rive-de-Gier, ou, par heure, 25 kil, de cette houille, plus 2 kil. environ pour le chauffage de l'air à la température de 8o degrés, ou, au total, 27 kil. de houille de Rive-de-Gier. Le fer des deux feux d'affinerie de l'usine de usine de Frein; Frelan est converti en largets par le forgeage immédiat des massiaux provenant des loupes. Ces largets sont transportés à l'usine de Bains, dont celle de Frelan est une dépendance, pour être convertis en languettes après un chauffage dans un four à chaleur perdue, comme on le fait à Audincourt. Les languettes sont ensuite ramenées à Frelan , où elles sont coupées à la cisaille en bidons qui ont 37 à 48 centimètres de longueur, sur une largeur de 13 centimètres, la même que celle des largets, et une épaisseur de 5 à 12 millimètres, proportionnée à celle des feuilles de tôle qu'on veut obtenir. Ce sont ces bidons qu'on transforme en tôle, après quatre laminages successifs et pareil nombre de chauffages dans un four à chaleur perdue, divisé en trois compartiments par de petits murs en briques de 13 centimètres de hauteur, établis perpendiculairement à leur longueur, et s'élevant à 15 centim. de la voûte. Le premier compartiment, ou le plus voisin du feu d'affinerie, a 48 centimètres de longueur; le second, 1m,13; et le troisième , à l'extrémité duquel se trouve la cheminée, est long de im,3o. Ils ont d'ailleurs, tous les trois, pour largeur celle du four, qui est de im,t3 , et leur hauteur est de 35 centimètres. Les gaz combustibles arrivent dans le premier compartiment par un espace de tin,00 de largeur,