Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
DE FABRICATION DU FER.
sur 22 centimètres de hauteur, existant entre le premier mur et la voûte. C'est dans ce compartiment, où la température est le plus élevée , que l'on chauffe les bidons pour les convertir en semelles; on en met 25 à la fois, et on les y laisse pendant 3o minutes environ. Les semelles qu'ils produisent sont placées, l'une après l'autre, dans le troisième compartiment , où elles séjournent
dans un four alimenté avec du bois. La consom-
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pendant i o minutes seulement ; puis, elles sont laminées, pliées en deux et placées au fur et à Me-
sure dans le compartiment du milieu, où elles sont chauffées pendant 7 à 8 minutes. Après ce troisième chauffage, on les lamine de nouveau, on les dédouble , on les plie encore en deux, et on
les introduit successivement dans le troisième compartiment, où leur dernier chauffage exige 7 à 8 minutes, comme le précédent. Enfin , on les lamine une quatrième fois, et on obtient deux
nouvelles feuilles accolées qu'on dédouble. Chacune de ces dernières feuilles, coupée en deux et rognée
à la cisaille, donne une feuille de tôle, dont les dimensions dépendent de celles des bidons. Les feuilles de tôle ainsi obtenues avec un déchet de 3o p. (Vo sur le poids des largets, sont transpor-
tées à l'usine de Bains, pour y être décapées et converties soit en fer noir immédiatement, soit en
fer blanc après l'étamage. On obtient ordinairement en 24 heures, par le chaulIàge des bidons et des semelles dans les trois compartiments du four, 6.000 feuilles de tôle qui pèsent 1.200 lorsqu'elles sont en tôle mince, et 1.600 kil. quand elles sont en tôle forte. Avant 1833 , époque de la construction du four à chaleur perdue de l'usine de Frelan, on chauffait les bidons dans un four à la houille, et les semelles
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mation dans ces deux fours s'élevait, par i .000 kil.
de tôle rognée, à 4 hectolitres de houille de Ronchamp pesant 3oo kil., et à 5o pieds cubestit.,7 de bois pesant 616 kil, environ, à raison de 36o kil.
par stère. Les 3oo kil. de houille de Ronchamp pouvaient équivaloir à 27o kil. de houille de Rive-
de-Gier, à raison d'une diminution de io p. 0/0 sur son pouvoir calorifique, et les 6i6 kil. de bois, à 264 kil. de cette houille, en supposant son pouvoir calorifique égal aux dede celui de la houille de Rive-de-Gier. Ainsi, avant 1833 , la consommation totale en combustible équivalait à 534 kil, de
houille de Rive-de-Gier par i.000 kil, de tôle
fabriquée.
Nous avons dit ci-dessus que l'on chauffait en vingt-quatre heures, dans le four à chaleur perdue, les bidons et semellesqui donnaient 6.000 feuilles de tôle pesant 1.200 à 1.600 kil. , selon leurs di-
mensions. Si nous prenons 1.400 kil. pour leur poids moyen, il aurait fallu précédemment 747k,6
de houille de Rive-de-Gier pour les obtenir. Par conséquent, l'effet calorifique de la chaleur perdue du feu d'affinerie de Frelan équivaut, par heure, à 311'05 de houille de Rive-de-Gier. L'usine de Magnoncourt est une dépendance de l'usine de la Chaudeau, où la fabrication de la tôle est analogue à celle qui a lieu à Frelan. Les
largets que donne le feu d'affinerie sont transportés à la Chaudeau , où ils sont convertis en languettes avec ceux qui proviennent des quatre feux d'affinerie de cette usine ; mais cette conversion, au lieu de se faire par un chauffage à chaleur perdue, comme à Audincourt et à Bains, s'effectue en chauffant les largets dans un four à réverbère qui
Usine de Nfa, gnoncourt.