Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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316 PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS consomme 4o 0 kil. de houille de deuxième qualité
provenant de Goulienans , par i .000 kil, de languettes. Celles - ci sont coupées à la cisaille en bidons de 37 à 48 centimètres de longueur, sur 13 centimètres de largeur et une épaisseur qui varie de 5 à i t millimètres, selon les dimensions de la tôle à fabriquer. Ce sont ces bidons qui sont chauffés à Magnoncourt dans un four à chaleur perdue, divisé en deux compartiments, dont l'un, le plus voisin du feu d'affinerie, a ",o7 de longueur,
et l'autre, qui communique avec la cheminée, est long de 1'1,46 ; leur largeur est de im,3o ; leur
DE FABRICATION DU FER.
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quatrième laminage donne les feuilles qui, dédoublées, coupées en deux et rognées, doivent être décapées pour être livrées au commerce à l'état de fer noir, ou pour être converties en fer blanc au
moyen de l'étamage. On estime que les bidons éprouvent un déchet de 3o p. 0/0, pour être transformés en feuilles de tôle rognée.
On peut faire en vingt-quatre heures, dans le premier compartiment, 2o fournées de 4o bidons produisant chacune 8 feuilles de tôle; et, comme on chauffe dans le deuxième compartiment la totalité des semelles et paquets en provenant ,il s'en-
hauteur, de orn,54 ; et ils sont séparés par un petit
suit qu'on peut obtenir en vingt-quatre heures
mur en briques de 2 I centimètres de hauteur,
6.400 feuilles de diverses dimensions, dont le poids total, lorsqu'elles ont été rognées, varie de 1.200 à 1.600 kil. , ou s'élève en moyenne à 1.400 kil.
sur I o de largeur. Un mur en briques de pareilles dimensions sépare le premier compartiment de l'espace occupé, au-dessus du foyer d'affinerie, par les gaz combustibles qui se rendent dans le four
à chaleur perdue, par une ouverture large de
im,3o et haute, en son milieu, de 18 centimètres. Les bidons sont placés, au nombre de 4o, dans le premier compartiment, où ils demeurent pendant une heure, pour atteindre la température du
rouge blanc. On les passe ensuite au laminoir, pour les convertir en feuilles qui sont portées, l'une
après l'autre, dans le deuxième compartiment du four, où elles sont chauffées pendant 15 à 20 minutes. Après ce second chauffage ,les semelles sont
laminées de nouveau, et on les plie en deux pour faire ce qu'on appelle les paquets qu'on chauffe encore clans le second compartiment pendant 15 à 20 minutes. Les paquets, lorsqu'ils ont été laminés, sont dédoublés, et chaque feuille repliée en deux est chauffée pour la troisième fois dans le second compartiment, pendant 15 à 20 minutes. Enfin un
L'usine de Magnoncourt possède deux fours à la houille qu'on emploie, en été, pour le chauffage des bidons, semelles et paquets, quand les eaux sont trop basses pour que le laminoir puisse rou-
ler en même temps que la machine soufflante et le marteau du feu d'affinerie. On chauffe dans l'un de ces fours les bidons, et on y fait 20 fournées de 4o bidons en vingt-quatre heures, comme dans le premier compartiment du four à chaleur perdue, de sorte que la production journalière s'élève aussi, parle chauffage à la houille, à 6.400 feuilles de tôle, le second four servant uniquement au chauffage des semelles et paquets qui y sont placés au fur et à mesure de leur laminage. On consomme par vingt-quatre heures, dans les deux fours, 13 hec-
tolitres de houille de Gouhenans pesant 975 kil., dont le pouvoir calorifique peut être évalué, ainsi que nous l'avons déjà dit, aux de celui de la houille de Rive-de-Gier. Dans cette supposition,