Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
b1 FABRICATION DU FER.
cuit, donne les moyens de calculer le pouvoir calorifique des gaz combustibles provenant du feu d'affinerie de l'usine de Bèze. En effet, avant 1837, toutes les tôles fabriquées étaient obtenues par le chauffage du fer brut et laminé dans deux fours à la houille, exigeant journellement 17 hectolitres de houille pour une production de 1.250 kil. de tôle finie, ce qui , en déduisant 3 hectolitres pour
gueur, sur 15 centimètres de largeur et 45 millimètres d'épaisseur. Pour les chauffer, on les intro-
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le recuit de la tôle, donne 10",68 par i.000 kil. de tôle marchande. Or, nous avons dit ci-dessus qu'on pouvait chauffer en 24 heures, dans les deux compartiments du four à chaleur perdue, i .45° k. de bidons, donnant 1.25o ldl, de tôle marchande; l'effet calorifique produit est donc représenté par 1011,68 ou Soi kil. de houilles mélangées de Rive-
de-Gier et de Saône-et-Loire, que l'on peut supposer équivaloir à 721 kil, de houille de Rive-deGier, première qualité, à raison d'une différence de Io p. 0/0, ce qui donne 30k,41 de houille de
Rive-de-Gier pour l'équivalent, par heure, de cet effet calorifique. Usine (li, ponL_
du-Bois.
Nous avons dit que la chaleur perdue de l'un des deux feux d'affinerie comtois de l'usine du Pont-du-Bois était utilisée pour le chauffage des barreaux d'acier naturel destinés à l'étirage en feuillards de corroyerie ; l'autre feu d'affinerie est aussi pourvu d'un four à chaleur perdue, dans le-
quel on chauffe le fer en largets qu'on emploie pour la fabrication de la grosse tôle platinée. Ce four a im,6o de longueur, sur i",00 de largeur et orn,35
de hauteur. Les gaz combustibles y arrivent
par une ouverture large de 8o centimètres, et haute , en son milieu, de 20 centimètres. Les largets qui résultent du forgeage immédiat des naassiaux donnés par les loupes, ont i "1,13 de Ion-
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duit dans le four à chaleur perdue sur les trois quarts de leur longueur, afin que le platineur puisse les tenir par la partie laissée hors du four ; et quand elles sont suffisamment chaudes, on les
soumet au martelage sur la moitié de leur lon-
gueur. On en met trois à la fois dans le four, et on chauffe à trois reprises différentes les deux moitiés de chaque platine. Après le martelage, on rogne les feuilles à la cisaille pour en faire de la tôle marchande. Chaque feuille a jm, 13 de longueur,
sur 6o centimètres de largeur et io millimètres d'épaisseur, et pèse 5o à 55 kilogrammes. Le déchet est de 17 p. 0/0, savoir : 7 ifa par l'oxydation et 9 par les rognures. Or, comme chacune des six chaudes nécessaires pour transformer en tôle les trois largets qu'on chauffe à la fois, dure 4 heures, on peut passer, en 24 heures, dans le four à chaleur perdue 18 feuilles qui donnent 940 kil, de tôle marchande. Avant 183o le four de platinerie se trouvait à l'usine du Bas-du-Mont, qui dépend de celle du Pont-du-Bois, et on y consommait, par jour, deux cordes ou 5",47 de petit bois, pour platiner également 18 feuilles de grosse tôle. Comme ces 5st,47 devaient peser 1.641 kil., à raison de 3oo kil, par stère, si on suppose que leur pouvoir calorifique était égal aux 2, de celui de la houille de Rive-deGier, première qualité, les 1.641 kil, de bois seraient représentés par 703 kil, de cette houille. Par conséquent, l'effet calorifique produit en une heure ,
par la chaleur perdue appliquée au chauffage du fer destiné à la fabrication de la grosse tôle platinée, équivaut à 29',29 de houille de Rive-de-Gier.