Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS
556 kil. de houille de Rive-de-Gier, ou équivaut, par heure, à 23k,17 de cette houille. 6. Dessiccation
Dans les nombreuses usines que fait valoir
dia bois destiné M. Gauthier, le bois est desséché dans des cl-1amaux feux d'affinerie et aux hauts- bres en uriques, dont les dispositions , simples et fourneaux. Chauffage de
l'air.
ingénieuses , sont dues à cet habile maître de for-
ges. Comme ces séchoirs ont été décrits par , nous ne parlerons pas M. l'ingénieur Bineau de leur construction. Nous dirons seulement que les gaz combustibles provenant des feux d'affinerie ne sont employés à la dessiccation du bois qu'après avoir chauffé un appareil à air chaud, et, en outre quelquefois, après avoir servi à recuire le fil de fer. Il en résulte qu'on n'utilise, pour la dessiccation
du bois, qu'une partie de la chaleur perdue. D'ailleurs, les feux d'affinerie qui sont pourvus de séchoirs , étant alimentés exclusivement avec du bois desséché, combustible qui produit un peu plus de gaz carboné que le charbon, l'effet calorifique de la chaleur perdue, employée à la dessiccation du
bois, ne peut pas être parfaitement comparable avec les résultats précédents donnés par les chaleurs perdues de feux d'affinerie consommant du charbon de bois. Toutefois, comme il est intéressant de connaître aussi l'effet des chaleurs perdues
de ces feux d'affinerie, nous le déterminerons pour des feux d'affinerie, dont les gaz combustibles
servent d'abord au chauffage d'un appareil à air chaud, puis à la dessication du bois. La chaleur perdue d'un feu d'affinerie alimenté avec du bois desséché, tout en servant au chauffage d'un appareil à air chaud, peut dessécher beaucoup plus de bois qu'il n'en faut pour les lie(1) Annale des Mines, tom.. XIII, page 3,
DE FABRICATION DU FER. 329 soins du feu, la dessiccation étant poussée assez loin pour que le bois soit privé de toute l'eau hygromé-
trique qu'il contient, c'est-à-dire, de manière qu'il perde environ 35 p. o/o en poids, et 25 p. ofo en volume. En effet, un feu d'affinerie con-
somme au plus, par 24 heures, 8 1/2 mètres cubes de bois desséché, sa production mensuelle étant de 28,000 k. de massiaux , et sa consommation de 8 mètres cubes de bois desséché, par i .000 kil, de massiaux, tandis qu'un tel feu peut desservir trois séchoirs renfermant ensemble 12 cordes de
8o pieds cubes, on 35,55 de bois vert, dont la
dessication exige communément 3o à 36 heures, l'enfournement et le défournement se faisant'pendant que les gaz dessèchent le bois dans un autre séchoir. Ainsi, en admettant que la dessiccation produise les diminutions en poids et en volume indiqués ci-dessus, et que le stère de bois vert pèse 36o kil., on dessèche en 24 heures 25st,58 de bois vert pesant 9.209 k. , lesquels donnent 19st,19 de bois desséché, et dégagent 3.213 kil. d'eau. Or on sait qu'un kilogramme de bonne houille, telle que celle de Rive-de-Gier, brûlée sous une chaudière,
peut vaporiser 5 kil. d'eau. Par conséquent, l'évaporation des 3.213 kil, d'eau hygrométrique du bois exigerait 643 kil. de cette 'houille ; et, par heure, l'effet calorifique de la chaleur perdue, employée à la dessication du bois, serait représenté par 2,6k ,8o de houille de Rive-de-Gier. Si on ajoute à ce nombre 7k28 de houille pour le chauffage de l'air porté à la température de 260 degrés, on aura au total 34k,08 de houille de Rive-de-Gier, pour le, pouvoir calorifique des gaz combustibles d'un feu d'affinerie consommant du bois desséché, résultat qui excède de 17 p. o/o la moyenne de la