Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS 346 lancé n'excédait pas 1200, et sa pression manométrique était de 3,5 centimètres de mercure, comme
pour le roulement à l'air froid. On conçoit qu'on a dû diminuer la profondeur du feu pour que la décarburation de la fonte, qui
s'effectue plus promptement à l'air chaud qu'à l'air froid, dans le trajet que font les gouttes détachées de la gueuse en fusion pour parvenir au fond du foyer, n'ait pas lieu au delà du terme convenable.
L'inclinaison du vent a été réduite, dansle but d'abaisser la température dans la partie inférieure 1 1
du foyer, et par là de forcer la matière ferreuse qui, toutes choses égales d'ailleurs, se tient pâteuse plus longtemps à l'air chaud qu'à l'air froid,
de se coaguler au moment convenable, ce qui n'aurait pas eu lieu, si un plus grand plongement des tuyères avait prolongé son état pâteux. Enfin le plus grand diamètre donné à l'oeil des buses a eu pour objet d'augmenter le volume de l'air lancé qui, sans cela , n'aurait pas renfermé assez d'oxygène pour la combustion du charbon, dont la quantité consommée dans un temps donné est peu au-dessous de celle du roulement à l'air froid, malgré l'économie produite par l'air chaud, à cause de la marche plus rapide de l'opération.
Il en est résulté qu'on a introduit, dans chaque feu, 28 p. offi de plus d'air en volume et 9 p. o/o de moins en poids. En effet, on déduit de la formule 289d
en y faisant :
Ii, (1 +0,004t)
bXh.
DE FABRICATION DU FER.
347
pour l'air froid, pour l'air chaud.
d, diamètre de l'oeil de chaque buse.
0,025
0,026
près de la buse 0,035 b, pression atmosphérique = 0,75
0,035 0,75
h, hauteur du manomètre
t, température de l'air à la buse
12.
120.
D'abord, pour l'air froid, en remarquant qu'il y a deux buses :
0'3,0756,
d'où par minute Q: = 4-3,54 volume qui, considéré sous la pression atmosphérique, devient : Q" 4",75. En second lieu, pour l'air chaud, on a:
d'où par minute Q'
5rn3,3,
volume qui devient, à la température de 120 et sous la pression atmosphérique Q"
Chaque feu d'affinerie produisait par mois 19.000 liil. à 20.000 kil. de fer en barreaux de tirerie de 4o millimètres de côté en carré, et on y consommait par i moo kit de fer Fonte en gueuse et débris de moulage. . 1.330k. Charbon (13,5 cuveaux de 0.13,50 I un). 6.13,75
Lorsque les mêmes feux d'affinerie déjà cou-
verts depuis longtemps, étaient soufflés à l'air froid, on y traitait les mêmes fontes qui donnaient par mois 17.000 à 18..000 kil. de fer en barreaux