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Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

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352 Usine de Maiziè.

res.

PERFECTIONNEMENTS DES PROCÉDÉS

L'un des deux feux d'affinerie comtois de l'usine de Maizières a été voûté et soufflé à l'air chaud, à la fin du mois d'août 1839. La température de l'air qu'on y lance n'excède pas 1200; la profondeur de ce feu est de 17 centimètres au-dessous

du vent, au lieu de 20 centimètres qu'il avait à

l'air froid ; l'inclinaison moyenne des tuyères est de 6°, au lieu de 7° ; enfin le diamètre de l'oeil des buses, qui avait 25 millimètres, en a maintenant 26.

Pendant les mois de septembre, d'octobre et de novembre 1839 , la production mensuelle s'est élevée à 21.000 kil. de fer marchand de diverses

dimensions, et la consommation par L000 kil: de fer, à Fonte Charbon (160 pieds cubes).

1 330k. 5m3,47

Ce feu, lorsqu'il roulait à l'air froid, produisait

au maximum, par mois, 20.000 kil. de fer marchand, et consommait par L000 kil. de fer Fonte Charbon (220 pieds cubes).

1 330k. 71,13,54

La comparaison des résultats des deux roulements prouve qu'en couvrant le feu d'affinerie et en le soufflant à l'air chaud, on a économisé 27 p. o/o de combustible, et qu'on a augmenté

de 10 p. oio la production en fer. Quant à la quantité de fonte employée, elle n'a pas été moindre que dans l'affinage à l'air froid, par la

raison que les fontes qu'on a traitées à l'air chaud jusqu'au mois de décembre 1839 , se sont trouvées plus chargées de graphite que celles qu'on affinait ordinairement à l'air froid. Usine du Vieux Les deux feux d'affinerie champenois de l'usine Noneourt. du Vieux-Noncourt étaient les seuls du départe-

DE FABRICATION DU FER.

353 ment de la Haute-Marne soufflés à l'air chaud, lors de notre tournée dans ce département, en juillet 1839. Un grand nombre d'essais avaient démontré

que la température de l'air ne devait pas excéder 1500; autrement, le fer prenait le grain de l'acier et devenait cassant. Déjà à 18o°, il manquait de

ténacité, et quand la température était portée

à 2500, il était complétement cassant, soit parce que le carbone se combinait de nouveau avec la matière ferreuse , soit parce que l'épuration se faix. sait inégalement et empêchait le fer d'être homogène dans toutes ses parties.

Pour le roulement à l'air chaud, on n'a fait d'autre changement au montage des feux que de réduire à 5 pouces ?-..ou 155 millimètres leur profondeur au-dessous> vent, laquelle était précédemment de 6 pouces i` ou de 1-7 centimètres. En outre, on a donné un peu plus de vitesse à la roue hydraulique des deux soufflets pyramidaux de chaque feu, sans changer le diamètre de l'oeil des buses ; et il en est résulté que l'air lancé a renfermé assez d'oxygène pour la combustion du charbon, dont la quantité consommée dans un temps donné est à peu près la même que pour le roulement à l'air froid, à cause de la production plus grande en fer. La production mensuelle s'est élevée à 20.000 k.

de fer marchand de diverses dimensions, tandis qu'on n'en obtenait généralement à l'air froid que 8.000 kil.; et pendant quatre mois de roulement à l'air chaud, la consommation moyenne a été, par i .000 kil. de fer, de Fonte Charbon (3,34 cuveaux de.56 pieds cubes l'un)

1.320L 6'113,40

Ainsi l'emploi à l'air chaud à z5o' a procuré