Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

PROCÉDÉS

PERFECTIONNEMENTS DES 358 comportent les charadmettre tout le minerai que jours après la mise en ges en charbon, quelques semaines, dans le feu, tandis qu'il faut plus de six à cette portée; roulement à l'air froid, pour arriver de courte enfin les dérangements sont plus rares et durée. nombre Mais il n'existe encore qu'un très-petit charbon alimentés avec du

de hauts-fourneaux , qui soient et produisant des fontes en gueuses les premiers essais soufflés à l'air chaud, parce que parfaiten'ont pas réussi d'affinage de ces fontes ment, ce qui provenait principalement de ce qu'on a voulu les traiter sans changer en aucune manière le montage des feux d'affinerie. Cepende bons dant il est certain qu'on peut en obtenir l'air froid, pourvu que la fers par l'affinage à matière la coagulation dé la fusion de la fonte et ferreuse soient rendues plus faciles que pour des fontes à l'air froid de même apparence, résultats auxquels on parvient en donnant au vent une intempérature plus clinaison qui produise une

élevée dans la partie supérieure du feu, et en

augmentant la profbndeur du foyer, dans le double but de rendre plus grand le trajet des gouttes de fonte détachées de la gueuse et d'abaisser la température dans la région occupée par la matière ferreuse. Quoi qu'il en soit, on consomme plus de combustible que pour l'affinage des fontes Obteque nues à l'air froid, par suite des difficultés chaud et des fontes à l'air présentent la fusion tandis matière ferreuse

la coagulation de leur que si on fait usage d'air chaud, l'élévation de température qui en résulte dans toute l'étendue du foyer, facilite la fusion., accélère la décarburation , et rend, par suite ,plus prompt le passage à

DE FABRICATION DU FER.

359 l'état ferreux. On consomme alors moins de com-

bustible que pour l'affinage à l'air froid des fontes produites à l'air froid, mais les résultats sont moins économiques que dans le traitement à l'air chaud des fontes à l'air froid. Par conséquent , le soufflage à l'air chaud ne sera adopté de la ma-

nière la plus utile, à la fois pour les 'hauts-fourneaux travaillant en fontes en gueuses et pour les feux d'affinerie, qu'autant que l'on portera avec le charbon, dans les hauts-fourneaux, une certaine quantité de bois vert, ce combustible, par l'abaissement de température qu'il produit rendant les fontes peu différentes de celles qui sont obtenues à l'air froid. C'est ainsi que, dans les nombreux hauts-fourneaux que fait valoir M. Gauthier,

et qui roulent tous à l'air chaud, on porte avec le charbon une proportion plus ou moins grande de bois desséché ou de bois vert, addition de laquelle il résulte que les fontes en provenant se comportent à l'affinage comme celles qu'ils don-

naient précédemment en roulant à l'air froid. Nous avons dit d'ailleurs que les fontes ainsi obtenues à l'air chaud avaient la même composition chimique que les fontes à l'air froid. Les considérations qui précèdent ont été con- usine d'Audinfirmées par un grand nombre d'essais entrepris à """. Audincourt sur les fontes données par le haut fourneausoufflé à l'air chaud et consommant soit du charbon seul, soit un mélange de charbon et de bois. On y a affiné à l'air froid des fontes au charbon

et à l'air chaud, qui ont produit d'excellents fers, lorsque les feux d'affinerie étaient plus profonds que pour l'affinage ordinaire, et recevaient l'air sous un angle un peu moindre, le même que celui