Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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426 FERS LIMONEUX ET SABLES AURIFÈRES D'après ces analyses, nous sommes porté à conseiller l'emploi du fer de Gouaux associé à d'autres
minerais. Toutefois il faudrait recourir successivement au lavage, puis au grillagepréalable à la flamme perdue des feux de forge, suivi de l'exposition à l'air. On aurait soin de séparer par le triage les parties qui empâtent des fragments de schistes.
Le gisement de Gouaux n'est pas le seul qui ait été autrefois exploité. Nous avons indiqué plus haut que l'action ultérieure des eaux d'infiltration sur les dépôts de fer limoneux tend à rendre leur pâte plus homogène, leur texture plus serrée, et les amène insensiblement à l'état de fer hydroxydé compacte, et d'hématite brune, concrétionnée et stalactiforme. C'est à cet état que furent anciennement exploitées pour les forges à bras, les mines d'Ascot', de Larnat, d'Uston , ainsi que quelques gîtes des montagnes supérieures de Miglon (Ariége); et plus tard pour les forges biscaïennes, les mines d'Alzen (Ariége); celles de la Herder près Canijean ( vallée d'Arrau), de Comno-d'Arbre (monts Crabères), des Argutes et de Melles (I-hute-Garonne). Nous avons visité ces gisements, ainsi que ceux plus récemment mis à découvert des montagnes Frechynet , d'Alzen , de Cadarat, de Larnat , d'Erce et d'Ascou (Ariége) ; des Argutes (HauteGaronne); mais, excepte ceux d'Alzen , des Argutes et de Freychet (près Erce) ,ils nous semblent offrir aujourd'hui peu de ressources. Le plus important est celui de Freychet , situé à 8 kilomètres au sud-est du village d'Erce. Des travaux assez irréguliers ouverts à différentes épo-
DE L'ARIEGE ET DE LA HAUTE-GARONNE.
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ques depuis trente-cinq ans, ont mis à découvert sur 25mètres de développement un filon de 1-,20 de puissance moyenne compris entre des schistes ferrifères. Le ruinerai est un hydroxyde très-com-
pacte, renfermant moyennement 56 p. o/o fer métallique. Nous avons fait récemment aux forges d'Aulus et de Laçons des essais suivis sur l'emploi de ce minerai , associé par parties
égales à celui de Raucie , après grillage et exposition à l'air. Les résultats obtenus, quant au rendement et à la qualité supérieure du fer, per'mettent de compter sur une exploitation fructueuse) si la puissance du g-4e se soutient dam la profondeur.
Nous avons indiqué plus haut que de la décom- sables nurifi,res.
position des éléments des pyrites résulte la mise à
nu de paillettes d'or. En effet, le fer limoneux renferme des parties aurifères. Nous n'ayons pu le constater par le lavage direct, sans doute à cause
de la difficulté de cette opération en présence d'une grande quantité de fer oxydé. Mais des sco-
ries, provenant du traitement de fer limoneux dans des forges à bras, aux montagnes de Rivernert , d'Alzeu et d'Ascou , ayant été traitées par
la voie sèche par addition de plomb d'un titre connu, nous avons pu y constater par la coupellation la présence de traces appréciables d'or. Il est vrai que les paillettes restent, en grande partie, perdues dans les roches altérées jusqu'à ce que les 'agents de destruction en achèvent la désagrégation et portent les détritus au fond des vallées. Nous avons, en effet, vérifié ce que les orpailleurs avaient depuis longtemps reconnu, qu'il est avauiageux, pour la cueillette de l'or, de laver les sables