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Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

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456 BASALTE AVEC BOIS SILICIFIÉ ET 1)ITIJMINEUX

DU DOIIEll-SEELBACIIS-kOPF (PAYS DE SIEGEN). 457

basaltique. Ce conglomérat, ou du moins le ciment

qui y prédomine, ne peut être supposé à l'état d'une pâte plus ou moins consistante qu'à l'époque

où il a percé la grauwacke. Mais qui sait quels mouvements particuliers ont eu lieu pendant que les gaz volcaniques s'échappaient avec violence ?

On peut très-bien s'imaginer que des forces mécaniques analogues aient été agissantes; que par suite les pièces de bois silicilié et les couches fracassées de bois bitumineux soient tombées dans

la fente ou la crevasse qui s'ouvrait, et que là elles se soient intimement mêlées au conglomérat basaltique, pendant qu'il était soulevé. On conçoit aussi que le bois silicifié , qui, en vertu de sa solidité, résistait mieux à la masse soulevée que le bois bitumineux trop cassant, dut s'y conserver en pièces plus grandes que ce dernier , et que même il dut être, en grande partie, enfermé verticalement dans la pâte basaltique. Ce qui semble encore contredire mon opinion, c'est que dans le voisinage du point remarquable

dont il s'agit, il ne se trouve pas de couche de lignites sur le terrain des grauwackes. Les couches de lignites situées le plus près sont entre Nisterberg , .Dersehen , Friedewald , à deux lieues au sud du point en question. Toutefois, il n'est pas démontré qu'il ne se rencontre pas de couches du terrain des lignites à une distance bien

plus rapprochée. Il est probable qu'elles ne sont pas à découvert , ou qu'on ne les a pas reconnues pour telles. En effet, l'affleurement des roches des environs n'est pas partout bien facile à reconnaître comme appartenant à la formation de la grauwacke. La contrée offre une végétation assez abondante;

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on y trouve des forêts, des bruyères et des champs, dont le sol recouvre des parties rocheuses. C'est ainsi qu'on ne peut pas même dire avec certitude, que le dos de grauwacke, d'où se sont élevés le Hoher-Seelbachs-Kopfavec la colline adjacente, ainsi que le illahlscheider-Kopf, ne supporte pas quelque part une roche plus récente. Puis, il faut surtout remarquer, que sur plusieurs points des environs, il se rencontre des dépôts d'argile à potier. A moins qu'on ne fasse des travaux de mines plus étendus, il sera difficile de décider si ces dépôts appartiennent au schiste argileux tout à fait décomposé et blanchi par l'action des éruptions basaltiques, ou s'ils font partie des argiles de la formation des lignites. Dans cette contrée , il est effectivement très-difficile , pour ne pas dire impossible, de distinguer entre elles ces espèces d'argile. Du reste, on sait que la formation des lignites, même dans des contrées où elle est très-répandue, et où l'on ne voit pas que des forces volcaniques aient été agissantes , se trouve interrompue de différentes manières et très-modifiée dans sa com-

position d'un point à un autre. Sur le HoherWesterwald , la formation des lignites, comme on le voit par la carte du mémoire d'Erdir,Eicu, cité plus haut, forme dans son étendue plutôt des espèces d'îles qu'une masse cohérente. Ce point ne peut pas être cité ici pour exemple, attendu

que les forces volcaniques y ont agi puissamment. Cependant, il n'est pas certain que le HoherWesterwald , avant l'époque de ses soulèvements basaltiques, ait été recouvert partout de la formation des lignites, et que sur les points où la su-