Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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464 BASALTE AVEC BOIS stucirtÉ ET 13ITUMINEUX.
prenant que les différents produits de cette formation aient pu se mêler aux masses volcaniques. Les fragments de la grauwacke ont été soulevés de la profondeur où est située cette roche de transition, c'est ce qui est prouvé par leur affleurement
à la limite de la formation des lignites. Cette opinion sur l'origine des collines de Sieg-
burg s'accorde en général avec ce qui a été observé dansle conglomérat basaltique près du IloherSeelbachs-Kopf Depuis plusieurs années je la pro. fesse dans mes cours, aussi est-elle déjà consignée
dans un ouvrage (I). Un de mes auditeurs les plus zélés, M. SCIIWAN-
NER , est occupé à faire une description géologique détaillée des collines de Siegburg. Il décrira plus amplement tout ce dont il est question dans le présent mémoire. De plus, on peut à peine douter que le fait décrit par M. W. HAIDINGER et M. le comte G. nt STERNBERG dans un mémoire (2) « sur un gise-
ment intéressant de spath calcaire dans un tuf basaltique de la contrée de Schlackenwerth en Bohême,» ne doive être rangé, pour ce qui concerne l'origine, dans la même catégorie que ce qui a été observé dans les collines, voisines du Hoher-
Seelbachs-Kopf et de Siegburg. On y a trouvé, dans un tuf basaltique, une grande quantité de troncs d'arbres, de 2 à 7 pouces de diamètre : partie ils sont debout , partie ils ont une position oblique Voyez J.-G-. ZERLER das Sielengebirge und seine Umgebungen. Crefeld , 1837, p. 73 et suiv. Voyez P000ErmoRFF's Ann. der Physik; t. XLV,
et suiv. , et VON LEONIIARD'S und BROWN% neves Jahrbuch fur Mineralogie , Geognosie , etc. Jahrgang
p. 179
1839, p. 330
et suiv.
mi IIMIER-SEELBACHS-KOPF (PAYS DE SIEGEN). 465
OU même quelquefois horizontale. Intérieurement
ils sont remplis d'un spath calcaire qui, pour ce qui concerne la forme extérieure, ressemble à l'aragonite. Dans quelques pièces on reconnaît encore
les fibres du bois. Il y en a où l'on remarque des impressions de feuilles de végétaux dicotylédons. M. le comte G. DE STERNBERG croit qu'il y a eu
en cet endroit une forêt qui a été enveloppée par le tuf basaltique à l'état pâteux. C'est une opinion que je ne partage pas. Toutefois, je crois avec MM. DE STERNBERG et HAIDINGER , que l'ara-
gonite s'est déposée à une température élevée dans les cavités du bois, lavées par des infiltrations d'eau : ce bois était peut-être pseudomorphosé en xylopale fibreuse, comme celui de Siegbur g , ou changé en lignite , tandis que la trans-
formation de l'aragonite en spath calcaire s'est opérée plus tard à une température peu élevée. Le bois lui-même est provenu, selon toute vraisemblance, d'une formation de lignites préexistante et détruite par le tuf basaltique qui s'est
soulevé de l'intérieur de la terre. Le bois appelé « Siindfluth-Holz » (bois de dé, qui se trouve dans la Butzenwacke de Joachimsthal, appartient également, par rapport à son origine, à la catégorie des exem-
luge )
ples déja cités. D'après la description que M. WER-
NER nous a donnée le premier avec quelque exactitude de cette butzenwacke (z), elle n'est (1) Von den Butzenwacken zu Joachemsthal, dans -VON 1789, tome I, pages 131 et suiv. Voy. aussi Nene Theorie von der Entstehung, der Glinge par A. G-. Werner, Freib. , 1791, p. 252 et suiv. TRELL'S chem. Annalen,
Parmi les écrits antérieurs il faut toujours consulter à