Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

474 BASAtTE AVEC 13015 SILIP.IÉE 13F1UMINEUX

ters dans cette roche volcanique. Dans ce basalte il se trouve du bois bitumineux (I). » M. Jordan (2) aussi fait mention de ce filon basaltique, sans dire néanmoins qu'il s'y trouve du bois bitumineux. Il désigne par le nom de couche le filon de plomb sulfuré qui en est traversé , regardant très-souvent comme couches beaucoup de filonS situés dans d'autres endroits et bien caractérisés. Selon lui, on ne peut remarquer nulle part d'altération aux roches et au plomb sulfuré, pas même sur les points où ils sont en contact avec le basalte. C'est ce qui s'accorde également avec les observations que j'ai faites antérieurement dans la même localité. M. Jordan a signalé dans le filon basaltique en question des roches modifiées qu'il compare au grünstein basaltique (dolérite). Elles sont aussi, selon lui, mélangées de mica. Il me semble qu'elles participent plutôt de la nature des wac-

kes. Il dit qu'elles contiennent des morceaux de mica schiste. Si l'on prend en considération que dans le Sie-

bengebie et aux environs on trouve, en différents points, des lignites et du bois bitumineux et que la formation des lignites y est reconnue

nu 11011ER-SEETIACITS-ROPF (PAYS DE STEC,EN). 475

antérieure aux éruptions basaltiques, partout où l'on peut distinguer des rapports entre ces deux roches, on pourra également s'expliquer le gisement de bois bitumineux dans les filons basaltiques de cette contrée. Déjà M. KEFERSTEIN (1) a parlé en faveur de mon Opinion, en s'exprimant en ces termes : «

y a tant de raisons qui autorisent à admettre le soulèvement du basalte ; il faut donc qu'il y ait eu une force qui l'a rendu possible et qui a frayé au basalte un passage à travers les roches. En admettant que la masse se soit soulevée assez haut,

il a fallu qu'il y eût au moins une fente dans les

roches situées à la surface. De là il est arrivé que des fragments de roches, même des arbres qui végétaient à cette place , ou des bois bitumineux qui gisaient au même endroit, sont tombés dans cette fente. La plus grande partie , il est vrai, fut de nouveau rejetée par la masse qui faisait éruption ; une autre cependant pénétra jusqu'à une certaine profondeur dans la masse pâteuse; c'est po u rquoi nous trouvons ces bois

surtout vers la partie supérieure. C'est ce qui est ef-

fectivement confirmé par l'expérience, puisque, près de Rheinbreitbach , on ne les rencontre que jusqu'à la profondeur de 18 lachters près de oachimsthal on les trouve jusqu'à celle de 18o pieds (2). La profondeur est ici bien plus considé:

Au sujet des débris végétaux dans le conglomérat basaltique, M. ERBREICH fait les remarques suivantes. <, Parmi les

débris inorganiques l'on voit assez souvent, à une profondeur de 18 lachters , des débris végétaux, des tiges d'un bois carbonisé semblable au bois bitumineux et transformé quelquefois en jayet. Voyez WURZER , 1. cit. , page 156 et suiv. Voyez mineralogische und berg-und hiittenmânilische Rcisebemer-Kungen. Gôttingen , 1803, p. 222 et 'suiv.

Voyez ses Geognostische Bemerkungen über die ba-

saltischen Gebilde des westlichen Deutschlands. Halle, 1820, page 111 et suiv. Non pas 180 pieds, mais 180 lachters. Voyez plus haut.