Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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SUPPLÉMENT AU 'CALTÉ
y sont plus fortes que dans tout le parcours, beau-
coup plus étendu de .o3i mètres, qui précède cette galerie. En appliquant les mêmes calculs au puits de la Vedette, où l'air remonte, pendant que les tonnes
d'eau y circulent, on trouve que les résistances, dans ce puits, sont équivalentes à celles qu'éprouverait Pair, dans un tuyau cylindrique de même longueur, et de om,896 de diamètre seulement. Ces résultats sont bien propres à mettre en évidence le mauvais effet des galeries rétrécies et irrégulières, des étranglements, etc. Cependant il ne faudrait pas trop les généraliser, parce que de petites erreurs d'observation modifieraient beaucoup les résultats et surtout qu'ils peuvent être compliqués de circonstances locales, dont l'in-
fluence ne peut être appréciée. Dans les recherches de ce genre, on ne pourra tirer de conclusions un peu sûres que d'observations très-multipliées, et faites dans des mines très-diverses. Comme je
n'en avais pas recueilli un assez grand nombre, je n'ai pas voulu les publier encore, et je m'en suis tenu aux lois générales du mouvement de l'air dans les conduites, qui sont aujourd'hui suffisamment connues par les expériences de MM. Girard et d'Aubuisson.
M. Gonot dit encore, à la page i84, qu'il résulte de sa formule, « que les hautes cheminées, » qui surmontent la plupart du temps , en Bel» gigue , les puits d'aérage , ne sont pas aussi mu-» files que le prétend M. Combes. »
Sous le rapport de l'influence de la hauteur de la colonne d'air chaud, la formule de M. Gonot ne donne pas d'autres résultats que les formules employées avant lui, par d'autres ou par moi-
DE L'AÉRAGE DES MINES.
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même. Dans toutes , les volumes d'air sortant sont proportionnels aux racines carrées des hauteurs de la colonne d'air échauffée, quand on fait abstraction des différences de résistances dues aux longueurs inégales du conduit. M. Gonot n'a donc pas innové là-dessus, et il pourra s'en convaincre,
en relisant le § 3o de mon Traité de l'aérage. Je n'ai point nié que les cheminées n'augmentassent le tirage, quand on les établissait sur des puits de
o mètres de profondeur, et qu'on leur donnait une hauteur de 6o mètres ; mais j'ai dit que la disposition des foyers d'aérage, usitée dans le Hainaut, et qui consiste à les placer au bas de
puits particuliers peu profonds, que l'on surmonte de cheminées plus ou moins hautes, est vicieuse qu'il faut établir les foyers vers le fond des puits, et que quand ceux-ci ont une profondeur un peu considérable, supérieure par exemple à 200 mètres, on ne gagne presque rien à les surmonter de cheminées. Je pense que M. Gonot est aussi de cet avis.
La question des cheminées d'aérage est telle-
ment simple que je n'aurais pas cru utile d'en
parler ici , si le savant rapporteur de la commission de l'Académie de Bruxelles, dans l'analyse a faite du mémoire de M. Gonot, n'avait pas reproduit textuellement le passage que j'ai cité en dernier lieu. Je m'empresse de dire que le chapitre second du mémoire de M. Gonot , se termine par des principes généraux, qui sont , pour la plupart, fort sages, et auxquels on reconnaît l'ingénieur expérimenté. Toutefois il y a encore là quelque chose de trop absolu dont la pratique ne saurait s'accommoder.