Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

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SUPPIAMENT Au TRAITÉ'

» son pivot, de manière à engager dans son pas » l'air qui arrive par l'une de ses bases. » La vis pneumatique de M. Motte n'est pas nouvelle; M. Sochet, ingénieur de la marine au port de Toulon, avait proposé d'appliquer une vis tout à fait pareille à l'aérage de la cale des vaisseaux,

dans un mémoire adressé le Io mai 1834 au conseil des travaux de la marine, qui a décerné à l'auteur une récompense (i). La vis pneumatique de M. Sochet et de M. Motte ne réaliserait pas, je pense, l'effet utile annoncé par ce dernier, 67 p. i oo du travail dépensé, d'après des expériences dont les résultats ne peuvent être discutés, parce que les données contenues dans son mémoire, pages 417 à 419, sont incomplètes. Je la regarde néanmoins comme réunissant les conditions principales d'un bon appareil d'aérage. J'estime que, moyennant une environ bonne construction, elle utilisera les à l'axe de rotation, du travail moteur transmis et que sous le rapport de l'économie du travail moteur, elle sera au moins aussi avantageuse que les grandes machines à pistons établies en Belgique depuis quelques années, et demeurera inférieure aux ventilateurs à force centrifuge établis conformément aux règles, qui seront indiquées ci-après. Elle a sur les machines à pistons l'avantage du bon marché, de la simplicité de construction et d'installation, d'un faible volume. Elle a en outre l'avantage, de fonctionner à volonté comme machine soufflante, ou comme machine aspirante, sans aucune modification , et en changeant sim(1) J'ai appris tout récemment que M. A. de Soublakoff, lieutenant général au service de S. M. l'empereur de Russie, avait aussi employé, depuis longtemps, un appareil du même genre.

583 plement le sens du mouvement de rotation_ Ceci DE L'AÉRAGE DES MINES.

la rend surtout propre à être employée, ainsi que l'a remarqué M. Motte, comme machine portative de sauvetage, lorsqu'il faut pénétrer, à la suite d'accidents, dans des cavités infestées de mofettes, pour secourir des ouvriers asphyxiés. Dans ce cas, elle devra généralement fonctionner comme machine soufflante. Elle pourra être établie, près de l'embouchure de la galerie infestée, en un point où le courant d'air général soit sain. En prolongeant successivement le canon de la vis, par des bouts de tuyaux en toile, enduits d'une matière

qui les rende imperméables à l'air, on lancera dans la galerie infestée , de l'air frais qui fera refluer les gaz méphitiques, dans celle où sera installée la vis. Une cloison grossière en planches mal jointes, ou une simple toile sera établie en arrière de la machine, et les gaz méphitiques seront rejetés derrière cette cloison, pour qu'ils soient entrainés par le courant et ne reviennent pas vers la vis.

Avant d'exposer la théorie de cet appareil , je

dirai quelques mots sur la critique que fait M. Motte des machines aspirantes à pistons, établies sur les fosses de Sacré-Madame, à Da mpremy,

et de Saint-Léonard, au Monceaux - Fontaine. L'auteur trouve, d'après ses observations, que la première utilise o,o64 et la seconde o,o61 du travail moteur développé par les machines à vapeur, qui les mettent respectivement en jeu. Il faut alors que ces machines se soient grandement détériorées, dans le temps qui s'est écoulé entre les observations que j'ai recueillies , et publiées dans mon Traité sur l'a érage , et les observations de M. Motte. J'ai trouvé en effet que chacun des pistons