Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)
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SUPPLÉMENT AU TRAITÉ
les bords du cylindre en verre, et descend le long des parois intérieures de ce cylindre , tandis que le courant de gaz chauds résultant de la combustion , s'élève dans l'axe de la lampe, sous la cheminée fixée au disque horizontal en toile métallique.
La lampe Mueseler éclaire à peu près autant que deux lampes de Davy. Elle est de saretè dans un mélange d'hydrogène et d'air, comme dans un mélange d'hydro-
gène carboné et d'air. Il est même très-remarquable que, dans le mélange d'hydrogène et d'air, cette lampe n'a pas produit d'explosion, même dans le cas où le cylindre supérieur de gaze métallique a été enlevé ; ce qui ne peut s'expliquer, dit le rapport, « que par l'épanchement d'une partie des produits de la combustion, au-
tour de la partie inférieure ,de la cheminée, épanchement qui aurait suffi pour rendre inex» plosif le mélange d'air et d'hydrogène arrivant sur la mèche. » La commission voit un grand perfectionnement dans la disposition qui consiste à faire arriver par le haut, et non par le bas, l'air destiné à alimenter la combustion, parce que, dans le cas où l'air de
la mine renfermerait des gaz combustibles, le premier effet de ces gaz étant d'augmenter momentanément l'activité de la combustion et le volume des gaz brûlés , une partie de ceux-ci vien-
drait se mêler au courant d'air entrant, ce qui non-seulement rend impossible toute déflagration,
mais encore contribue à la prompte extinction des parties en ignition. La commission qui, d'après ces considérations, incline beaucoup à donner la préférence à la lampe
DE L'AÉRAGE DES MINES.
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Mueseler sur toutes les autres, conclut, en définitive , qu'il serait à désirer que le gouvernement belge autorisât l'emploi dans les mines des lampes nouvellement inventées par MM. Dumesnil, Lemielle et Mueseler, et considère cette tolérance comme une mesure transitoire, propre à faire dé-
cider par la pratique, à laquelle il y a lieu d'accorder définitivement. la préférence, et quel est -
celui de ces appareils dont il conviendra peut-être
un jour d'ordonner l'usage exclusif dans les travaux des mines à grisou.
Le fait capital qui ressort des expériences de la commission, et qui a été signalé par elle, consiste en ce que, dans toutes les lampes de sûreté l'inflammation des gaz se propage du dedans au dehors, en suivant le courant qui alimente la combustion
et non en suivant le courant des gaz brûlés, qui s'échappe à la partie supérieure des lampes, «et qui est impropre à l'entretien de la combustion. Aussi les défauts de la lampe de Davy n'altèrent pas ses qualités préservatrices quand ils sont à la partie supérieure du treillis ,
mais bien quand ils sont à la hauteur de la mèche.
La lampe Dumesnil est sûre, même dans l'hydrogène pur, lorsque la cheminée a son orifice su-
périeur entièrement à découvert, et que cette cheminée n'a d'ailleurs que 15 centimètres de hauteur au-dessus de la plate-forme.
Il en est de même de la lampe Mueseler, dépourvue du cylindre supérieur en toile métal-
lique. C'est du reste cette idée, si bien confirmée par l'expérience, qui a guidé les inventeurs des nou-