Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1840, série 3, volume 18)

752 THERMO-BAROMÈTRE PORTATIF, APNEUMATIQUE

rature elle-même, que nous avons jugé convenable de l'appeler thermo-baromètre , quoique la

même méthode puisse, avec un peu plus de calcul, s'appliquer à tout baromètre à siphon. Nous avons été à même de noter plusieurs discordances remarquables dans l'observation du baromètre entre différents observateurs qui se suc-

cèdent, ou quand un même observateur répète l'observation après avoir dérangé l'index ; nulle autre cause ne peut produire cet effet si ce n'est la parallaxe et le défaut de clarté qui a lieu dans la vision, quand on doit aligner deux ou trois points qui se trouvent à des distances différentes de

ce sont là les deux causes d'erreur qu'il faut s'occuper d'éliminer.

Or, un microscope composé de telle manière qu'il se produise en son intérieur une image du mé-

nisque que l'on se propose d'observer, garni d'un fil horizontal très-fin, est sans doute le moyen le plus propre à cet effet; mais il est aisé de voir que de pareils microscopes ( et il en faut deux pour tout baromètre à siphon) devraient avoir une longueur incommode, et ils seraient d'un prix fort élevé. Voici le moyen aussi simple qu'exact par lequel nous sommes arrivés à éliminer les deux causes d'erreurs que nous venons de signaler. Au delà du tube barométrique, par rapport à l'observateur, nous plaçons horizontalement un petit tube en laiton attenant au curseur qui porte le vernier, dont la longueur est de 3 à 4 centimètres, comptés depuis l'axe du tube barométrique. Ce tube contient vers son milieu une lentille simple convexe-convexe , dont le foyer est le quart

environ de la longueur susdite ; l'ouverture exté-

AVEC CURSEUR ICONIQUE.

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rieure du tube est bouchée par un verre dépoli, au-dessous duquel se trouve tendu horizontalement sur un diaphragme un fil tout cela est disposé de manière qued'araignée' l'image du fil d'araignée produite par la lentille ait lieu exactement dans l'axe du tube barométrique ; c'est cette image que l'on amène à être tangente au ménisque, et qui donne au curseur l'appellatif d'iconique. Il y a dans nos baromètres deux de ces curseurs iconiques, et ils sont disposés de manière à pouvoir les changer de place du haut en bas du baro-

mètre, et réciproquement afin de permettre /a rectification de la position du fil par rapport au zéro du vernier , et pour faire si l'on veut une lecture quadruple, dont la moyenne ne serait que plus approchée. L'observation peut se faire à l'ceil nu, ou bien on

peut s'aider d'une loupe à main ordinaire, ce qui vaut mieux : on pourrait aussi adapter un oculaire de Ramsden permanent devant chaque ménisque attenant au curseur, par une disposition convenable et marchant avec lui ; mais ce moyen rendrait l'instrument plus coûteux, et embarrassant, dans les transports, et ne conviendrait que pour les baromètres stationnaires. Une locomotion en hauteur d'un demi-mètre est parfaitement sensible à un baromètre ainsi construit et l'exactitude qu'on en obtient est suffisante pour les nivellements nécessaires à la rédaction des avant-projets de route, etc., etc. Nous écrivîmes ce même mémoire, à peu de chose près, en italien, en juillet 1832, pour être lu à l'Académie des sciences de Turin, qui s'en occupa

dans la séance du 9 décembre suivant. Il en fut Tome Xr/hr, 184o. 50