Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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Eiunat DES SIPHONS A
LA DÉCANTATION
fluera sans la moindre altération et sans qu'on ait à le surveiller en rien ; et quant à la condition que la vitesse à la surface ne dépasse pas une certaine limite, quelle que soit la quantité d'eau à enlever
dans l'unité de temps, afin de pouvoir, malgré l'abaissement du flotteur et son rapprochement de la mOrée , maintenir celle-ci . intacte à toutes les époques du lavage, on conçoit la possibilité d'y
satisfaire en établissant sous le flotteur un plan horizontal au moyen duquel on préviendra évidemment, non-seulement l'effet direct de l'aspiration verticale du siphon, mais encore la corrosion de la
morée sur une étendue égale à celle de ce plan; de sorte que la vitesse, décroissant en raison inverse de la distance au centre de l'ouverture du siphon, sera , pour une même affluence, d'autant plus petite à l'arrivée de l'eau sur le plan, que le contour de celui-ci sera plus étendu, et bientôt, à une hauteur donnée du liquide répondra un
terme où le mouvement qui aura lieu à sa superficie sera sans aucune action sur celle de la morée. Si devant, pour l'écoulement permanent des eaux de lavage, faire usage d'un déversoir de superficie , on a disposé horizontalement le fond du bassin, la surface du dépôt de morée sera inclinée vers ce déversoir ; et dès que, par suite de rabaissement du niveau de l'eau au moyen du siphon, lequel ne serait dans ce cas employé que momentanément pour vider le bassin, la partie d'amont du dépôt sera à découvert, la vitesse à la surface croîtra en raison inverse de la superficie variable du liquide , et de très-petite qu'elle serait d'abord, elle pourrait devenir assez grande pour entamer le dépôt; mais il sera toujours facile de prévenir ce
DES EAUX DES BASSINS DE DÉPÔT.
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léger inconvénient, qui pourrait même être nul avec un siphon d'un petit diamètre, en diminuant, vers la fin de l'écoulement, le produit dans l'unité de temps, et, par suite, la vitesse, au moyen du robinet qui sera adapté à l'extrémité de la longue branche du siphon. L'appareil que nous allons décrire, et qui a pour lui la sanction de l'expérience, est celui qui conviendra dans le plus grand nombre de cas.
Nous verrons plus tard quelle modification il conviendra d'y faire lorsque le flotteur, chargé d'un poids considérable, devrait avoir de trop grandes
dimensions pour ne déplacer, comme cela doit être, en général, qu'une hauteur d'eau d'environ trois centimètres. Cet appareil se compose : d'un siphon en fer-blanc ou en cuivre, qui doit être d'un calibre constant, d'un bout à l'autre, et dont
les dimensions doivent être appropriées à la chute qu'on a à sa disposition et à la quantité d'eau qu'il faut enlever dans f unité de temps; 2° d'un flotteur destiné à servir de support au siphon; muni d'un compartiment horizontal pour prévenir l'entraînement de la morée ; 3° d'un levier placé, comme l'indiquent les figures i et n ci-jointes, sur la face supérieure du flotteur et suivant la ligne perpendiculaire qui divise sa longueur en deux parties égales. Les deux branches du siphon sont parallèles, et selon leur écartement, déterminé par la largeur du déversoir ou , en général, du barrage qui termine le bassin, elles sont réunies par une
demi-circonférence, ou par un tube droit que termine de part et d'autre un quart de cercle; et, en outre, à la plus longue branche est vissé un robinet dont l'ouverture circulaire doit avoir le même diamètre que le siphon. Le levier est percé,
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