Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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EMPLOI DES SIPHONS A LA DÉCANTATION
à l'un de ses bouts, d'une ouverture circulaire qui
reçoit la petite branche, et, à l'aide d'un petit contre-poids qu'on fait glisser à l'autre extrémité,
il fait équilibre au poids. du-siphon plein d'eau et à celui du robinet, lesquels tendent à entraîner le flotteur dans un mouvement de rotation autour de son centre de gravité. Le siphon est lié au levier au moyen d'une tringle inclinée, qui a le double objet de l'empêcher de tourner autour de son axe et de se déformer en cédant à son propre poids dans la partie qui touche le flotteur; il est en outre retenu au-dessus de l'ouverture du levier par un petit bourrelet. Lors des expériences que j'ai faites, dans le but de vérifier les lois de l'écoulement et de savoir quelle formule il convient d'em-
ployer pour la détermination du diamètre, j'avais
arrêté le siphon sur le levier, au moyen d'un anneau à charnière qu'on serrait plus ou moins avec une vis ; ce qui, à l'aide d'une division en décimètres et centimètres, tracée sur la petite branche, permettait de faire varier à volonté la charge d'eau ou pression motrice, représentée par la différence de niveau, entre la surface du liquide et l'extrémité du tube du robinet. Le flotteur doit être à la fois léger et imperméable; il faut qu'il s'enfonce le moins possible dans l'eau du bassin, pour éloigner le plus possible son contact avec le fond , et qu'une Ibis équilibré., il conserve la position horizontale. Ainsi , il doit avoir la ('orme d'une caisse trèsaplatie et plus longue que large, et se composer d'un châssis en bois léger, recouvert de feuilles minces de zinc ou de cuivre (1). Pour mettre en (1) La véritable forme du flotteur serait celle d'un demi-
DES EAUX DES "BASSINS DE DÉPÔT.
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jeu l'appareil on renverse le siphon, on en place les deux ouvertures , autant que possible , au même niveau, et on ouvre le robinet ; on emplit d'eau, on referme le robinet, on bouche l'autre extrémité, soit avec un couvercle entrant à frottement, soit avec un tampon de liége; on adapte le siphon au flotteur, et en même temps, à l'aide d'une tringle à crochet , on fait glisser le contrepoids jusqu'à ce qu'il y ait équilibre ; on débouche la petite branche, on ouvre le robinet et l'écoulement a lieu. Il importe que le développement de la longueur du siphon soit le plus court possible ; c'est pour cela que si l'appareil doit fonctionner en même temps que le patouillet, au lieu d'un déversoir en maçonnerie, dont l'épaisseur ne serait pas au-dessous de 5o centimètres pour Mie longueur de 3 à 4 mètres, on établira un petit batardeau formé. de deux rangées de madriers dont l'intervalle d'un décimètre serait rempli par un corroi de glaise , et dont les extrémités seraient encastrées dans deux piliers de maçonnerie, écarcylindre aplati, dont l'axe se confondrait avec celui de la petite branche du siphon. En effet, les vitesses des filets fluides croissant en raison inverse dc là distance au centre, les résistances auxquelles elles donneraient lieu seraient les mêmes pour des distances égales et leur somme serait
plus petite que pour toute autre forme qui satisferait,
d'ailleurs , à la condition principale de la question : celle que le flotteur ne s'enfonçât pas au delà d'une certaine limite pour un poids donné. Le calcul nous apprendra, plus tard si la forme demi-circulaire est indispensable. Afin d'éviter l'effet des grandes vitesses entre le flotteur et le déversoir, lesquels , dans tous les cas, doivent être trèsrapprochés l'un de l'autre, pour que le siphon soit le plus court possible, il faut que l'eau ne puisse s'introduire que par le bord antérieur et par les bords latéraux.