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Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

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EMPLOI DES SIPHONS A LA DÉCANTATION

la masse du dépôt dans la partie supérieure, lesquelles nécessiteraient, dans les quantités dont descendrait le flotteur, des augmentations su.çcessives souvent incompatibles avec la chute du bassin. Dans les récipients d'une longueur moyenne de ioo à r4o mètres, on évitera cet inconvénient,

en donnant à leur fond une pente vers le patoutillet de 0m,30 à 0m40, afin que la surface du dépôt de morée s'éloigne peu de l'horizontale dans le sens inverse , lorsqu'il aura atteint toute son épaisseur ; mais, dans les bassins plus étendus en longueur, la contre-pente les rendrait trop profonds dans la partie supérieure, et le curage en deviendrait très-difficile.

On pourrait aussi, en général, pour avoir une superficie constante, faire précéder les bassins d'un ou deux autres dont la destination serait de recevoir la masse principale des morées , et qu'il fau-

drait curer fréquemment, mais auxquels on ne donnerait, pour cette raison, que deux mètres au plus de largeur, un demi-mètre de profondeur et une longueur dépendant de la nature plus ou moins terreuse du minerai brut et du volume à laver dans une journée. Ces curages, n'interrom-

pant nullement le travail du patouillet, rendraient beaucoup plus rares les chômages occasionnés par la vidange des bassins d'épuration proprement dits. Cette disposition serait particulièrement utile lorsqu'on ne pourrait établir qu'un seul bassin d'épuration. En ayant égard aux considérations que nous venons d'exposer, il deviendra évident qu'on pourra toujours, pour les appareils fonctionnant pendant le lavage, borner leur descente

à ce que nous avons annoncé précédemment, pourvu que la superficie du bassin, divisé ou non

DES EAUX DES BASSINS DE DÉPÔT.

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en deux, ne soit pas au-dessous de 7oo mètres carrés pour une affluence de 5 litres par seconde

la profondeur étant, comme à l'ordinaire, de 1'11,33 à 1 ',35. Or, il est très-rare que cette étendue

soit suffisante pour un patouillet à une seule huche, eu égard seulement à la quantité de morée qu'il doit produire par campagne ; et il est nécessaire dans tous les cas , de proportionner la superficie des bassins à cette quantité, qui est, toutes choses égales d'ailleurs, en raison du liquide consommé au lavage. Les dépôts de 'Borée augmentant journellement d'épaisseur, il viendra un terme où le flotteur en sera assez près pour qu'il ne soit plus possible à raison de la vitesse qui se propagerait jusqu'à leurs surfaces , d'obtenir constamment de l'eau claire avec l'ouverture entière du siphon, sans diminuer la descente de l'appareil, et, par suite, la durée de l'écoulement ; si celle-ci était d'abord de 14 heures, c'est-à-dire si elle s'étendait de 5 heures du matin à 7 heures du soir, on la réduirait de moitié pofir avoir une réduction semblable dans la hauteur de la descente et continuer le lavage encore quelque temps. A midi , l'un des bassins serait vide et l'autre serait plein ; on dirigerait alors les eaux de lavage dans le premier, et on laisserait reposer celles du second jusqu'à la fin de la journée, puis on les ferait écouler pendant la nuit, en prenant la précaution de tourner

le robinet de manière à augmenter d'environ moitié la durée de l'écoulement, qui ne serait que de 7 heures avec l'ouverture entière, pour la prolonger jusqu'au commencement du travail de la

matinée, et ne pas s'exposer à donner de l'eau trouble , et quelquefois à déplacer le siphon pour l'amorcer de nouveau.