Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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EMPLOI DES siPfiOXS A LA DECAN'EAD_ON
Lorsqu'enfin il ne sera plus possible de rendre l'eau claire sans diminuer encore de moitié la descente du flotteur, et par là donner lieu à des manuvres qui, bien que très-simples, pourraient, par leur fréquence, devenir assujettissantes,
DES EATJX DES EASsiNS DE DEP()T.
suspendra le lavage et on enlèvera toute l'eau restante en fermant le robinet seulement de la quan-
g, cl et 1 étant exprimés en décimètres, et 7: étant le rapport de la circonférence au diamètre.
tité nécessaire pour que l'eau sorte limpide ; ce qu'on obtiendra toujours avec l'appareil que nous avons adopté, sauf quelques litres qu'on ferait, s'il le fallait absolument, tomber dans un petit réservoir où ils déposeraient leurs impuretés. Pour réaliser avec succès l'emploi de cet appareil à la décantation des eaux des bassins d'épuration , il est indispensable de pouvoir déterminer d'avance les dimensions et le poids des siphons ainsi que des flotteurs ; ce sera l'objet des consi-
dérations et des calculs suivants. Les formules ordinaires du mouvement de l'eau me d'eau écoulé dans les tuyaux de conduite ne pourraient , sans par un siphon donner lieu à des erreurs plus ou moins grandes etdétermination du diamètre era-être employées à la déterminatiCn du volume près la longueur' d'eau écoulé par un siphon d'une petite longueur. du tube, le volume d'eau qu'il II faut, préalablement , les compléter, en ayant doit fournir et égard , tant à la contraction qui a lieu à l'entrée du la pression moCalcul du volu-
siphon qu'a la diminution de pression due à la
vitesse de l'eau dans ce tube. Mais comme ici cette vitesse sera toujours assez grande, on négligera le terme proportionnel à la première puissance, et en adoptant le coefficient donné par Eytelvein , et
désignant par 1 la longueur développée du siphon , d son diamètre, v la vitesse de l'eau, Q le produit par seconde, H la charge motrice qui est ici la distance verticale entre le niveau de
l'eau et l'extrémité de la longue branche , gravite, on aura en litres
la
(1)7 T
11,3+5r
Pour voir jusqu'à quel point cette valeur- du produit s'accorde avec l'observation, nous avons fait, à l'aide de notre appareil , des expériences dont les résultats sont consignés dans le tableau ci-dessous ; l'eau était reçue dans une caisse rectangulaire posée bien horizontalement, et dont la contenance était de I 82 litres ; une montre à se-
condes faisait connaître le temps écoulé entre l'instant où l'on ouvrait le robinet et celui oà le niveau de l'eau venait affleurer les bords de cette caisse. La même expérience était répétée deux fois-, et on prenait la moyenne ; puis, à l'aide de la division tracée sur la petite branche du siphon,
on augmentait la charge d'un demi-décimètre pour l'expérience suivante. Les résultats ainsi obtenus doivent inspirer d'autant plus de confiance,
que malgré l'abaissement non interrompu de la surface du liquide dans la caisse qui faisait fonction de réservoir, on avait une pression constante pendant chaque essai. , et que la durée de l'écoulement était toujours assez longue pour que l'erreur commise à l'origine et à la fin devînt à peu près insensible. Le diamètre du siphon dont nous nous sommes servi est d",043, et sa longueur entière, y compris celle du robinet, de 1'11,73. Nous mettons ici en regard les résultats de la formule (1) et ceux que fourniraient les formules analogues de MM. de Prony et d'Aubuisson :