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Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

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TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES

DU DÉPARTE MENT DE LA LOIRE.

du Minet, dans le vallon de l'Ysable. Au bas de cette gorge on rencontre un schiste argileux friable vert, alternant avec un grès terreux un peu feldspathique et micacé ; par-dessus vient un conglomérat contenant des galets de schistes, de quartz blanc et noir, et des fragments roulés de grès siluriens et cambriens et d'eurite compacte blanche. Ce conglomérat, dont la pâte argileuse

là des schistes argileux gris bleuâtre, enclavés au milieu des porphyres ; les premiers ne semblent avoir éprouvé aucune altération ; mais à mesure

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est de couleur olive, passe peu à peu à un grès feld-

spathique friable d'une teinte jaunâtre. Le grès

que l'on approche du sommet de la montagne, on voit les schistes affecter insensiblement une structure ondulée et une cassure plus cristalline, et leur dureté devient plus grande. La. cime , auprès des ruines du château, est un dôme de porphyre granitoïde; mais plus à l'est, auprès du, hameau d'Urfé , le sol est formé par des couches

points semble citer y avoir ilpassage

puissantes d'une roche schisteuse, homogène, extrêmement dure et tenace, à cassure esquilleuse et donnant un son très-clair sous le marteau ; sa couleur est le vert foncé ou le vert passant au violet sombre. La roche est traversée par un grand nombre depetites veinules d'un vert pomme plus clair et tapissées d'un enduit très-mince de pyrites de fer. A la loupe, on distingue même au milieu de la roche de très-petits grains épars de pyrites. Les schistes ne renferment ni cristaux d'amphi-

s'ai"silurien" n'y a pas toujours, il est vrai , discordance de straterrain anthraxitification évidente mais les deux étages sont du fére. moins séparés par un conglomérat qui signale

bole ni cristaux de feldspath. Es appartiennent encore, sans aucun doute, à la formation silurienne proprement dite, mais furent très-proba-

s'étend jusqu'à Dancé et Amions, et renferme des couches d'anthracite au hameau La Bruyère (commune d'Amions ). Les deux terrains ont été soulevés simultanément par une masse de porphyre rouge quartzifère qui parait au jour, sous les schistes, près du

hameau du Minet. Dans les diverges localités que nous venons de En quelques

il y a passage plus ou moins brusque de insensible du ter- l'étage silurien inférieur à l'étage supérieur; il

l'existence d'un bouleversement ou d'un cata-

blement modifiés après coup par quelque influence ignée. Je désignerai par la suite quelquefois cette

parition du porphyre granitoïde. Mais il existe

roche par le nom de trapp (t).

clysme plus ou moins violent occasionné par l'ap-

Montagne d'Urfé.

quelques autres points où le passage d'un étage à l'autre semble plus insensible, comme, entre autres, à la montagne d'Urfé. Urfé , près de Saint-Just en Chevalet, est un site très-intéressant sous le rapport géologique. Si l'on part du pied méridional de la montagne pour se rendre au château d'Urfé par le hameau d'Urval , on rencontre d'abord des masses de porphyre granitoïde ; au-dessus d'Urval apparaissent çà et

Si l'on redescend maintenant de la cime du mont Urfé vers le nord, dans la direction de Saint-

Just en Chevalet, on voit la roche ( le trapp ) perdre toute tendance à la schistosité, se charger insensiblement de grains feldspathiques blancs, et plus tard de paillettes, de mica ; enfin, sur les bords (1) C'est la roche que les mineurs de Chessy appellent Corne-Verte.