Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES
et très-probablement aussi pendant le dépôt même de -ce terrain. Il me paraît donc indispensable de faire connaître d'abord ce porphyre.
Mais je dois avouer ici mon embarras : outre
Circonstances
qui rendent dir- les porphyres granitoïdes, qui sont licite la distinction des deux terrain
antérieurs au
anthraxifère et peut-être en partie contem-
espèces de por- porains, il existe une autre classe de roches pyrophyre et du grès gènes, les porphyres quartzifères , sortis du sein andiraxitère.
.
de la terre postérieurement aux terrains de transition. On les distingue en général facilement l'un de l'autre; néanmoins quelques-unes de. leurs nombreuses variétés se rapprochent beaucoup, et leurs relations avec les terrains de sédiment sont quelquefois si peu nettes, que l'on est bien exposé à les confondre.
S'il était démontré , ce qui toutefois me paraît très-douteux, par des raisons que j'exposerai plus bas, que le porphyre quartzifère est sorti du sein de la terre immédiatement après le dépôt du terrain anthraxifère,.il ne serait pas impossible que les éruptions des deux classes de roches ignées se hissent succédé sans interruption proprement dite, et alors il n'y aurait pas lieu de s'étonner de cette confusion ; mais tout porte, au contraire, à
ne placer l'apparition du porphyre quartzifère qu'après le dépôt du terrain houiller. Une circonstance qui tend à jeter encore plus de confusion dans l'étude de ces roches, c'est la ressemblance du granite proprement dit avec certaines variétés du porphyre ancien. J'ai voulu rap-
peler cette communauté de caractères par le terme de granitoïde joint au mot de porphyre.
Une autre difficulté naît enfin de la similitude frappante entre les porphyres granitoïdes et les
grès anthraxifères , qui sont à ces porphyres ce
DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.
95 que les roches appelées autrefois granites recomposés sont au granite proprement dit. L'analogie est d'autant plus frappante que ces grès paraissent avoir éprouvé en divers points, postérieurement à leur dépôt, une sorte de demi-fusion. Essayons Maintenant de caractériser, d'abord
d'une manière générale, puis par des exemples tirés de divers points du département, les deux classes de porphyre et le grès anthraxifère que nous venons de nommer.
(a) Porphyre granitoïde Le porphyre granitoïde est une roche éminemment feldspathique d'une structure généralement cristalline plutôt que terreuse. On n'y découvre aucune pâte proprement dite; le feldspath, rarement développé en cristaux bien nets, se présente sous forme de petites masses lamelleuses se croisant dans tous les sens. Le mica,est abondamment
répandu dans toute la roche en paillettes trèspetites et peu nettes, le plus souvent d'un éclat terne. Le quartz, fort rare dans ce porphyre, paraît quelquefois manquer .complétement , et se trouve , dans tous les cas, disséminé au milieu de
la roche en très-petits grains , qui ne semblent affecter aucune forme cristalline régulière. La couleur de la roche dépend de celle du feldspath; elle
varie généralement entre le blanc et le blanc grisâtre, plus rarement elle est rose ou d'un jaune verdâtre. Lorsque des cristaux de feldspath se dessinent d'une manière plus nette au milieu de la masse générale, ils sont. en général d'une teinte un peu plus claire. Le dureté de ce porphyre surpasse, en général, celle du granite ordinaire du département de la Loire ; il s'égrène aussi moins