Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES
prouve même qu'il est d'une origine antérieure à la formation silurienne. Or, si l'on se rappelle que les schistes de transition s'étendent assez généralement jusqu'à la ligne de contact actuelle du porphyre et du granite, sans jamais la dépasser, et si l'on a égard à la configuration du sol qui nous montre cette même ligne, d'une extrémité à l'auau pied des montagnes granitiques du Forez, on devra conclure que ces dernières ont dû être tre' soulevées, antérieurement à la période silurienne, suivant une direction parallèle à la limite actuelle des schistes ou des porphyres , c'est-à-dire suivant hora I I. Cette direction primitive de la chaîne
granitique du Forez, différente de la direction générale nord-sud, est encore très-sensible entre Montbrison et le Puy-Montoncelle. On la-reconnaît dans la crête la plus élevée de la chaîne du mont Herboux , au-dessus de Montbrison, dans la vallée de Noirétable à la Bergère ; dans une autre vallée voisine, située au sud du bois de la Faye, dans la ligne des hauteurs qui s'étendent de Cervières au Puy-Montoncelle; enfin, dansla direction générale du pied de la chaîné entre Marcilly et Saint-Priest-la-Prugne. Cette chaîne formait le rivage de la mer à l'époque du dépôt des schistes et grès siluriens, et c'est du sein de ses eaux qu'ont surgi les porphyres granitoïdes. ils se sont fait jour le long du pied de l'ancienne chaîne granitique, sans doute parce que la croûte
terrestre, déjà rompue en ces points, devait y offrir une résistance nrins forte, et ainsi leur direction s'est trouvée forcément la même que celle des granites. Le fait n'est au reste pas nouveau , je crois ; on a remarqué ailleurs aussi qu'une roche pyrogène s'est élevée quelquefois du sein de la
DU DÉPARTEMENT DE LA LOIRE.
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terre parallèlement à une chaîne préexistante. Des débris du porphyre granitoïde a été formé ',porphyre gra le grès anthraxifère ; or, comme ce grès recouvre "itcle "'a produit, son presque partout les schistes siluriens , et le pot'- éruption,par qu'une phyre lui-même, et comme d'ailleurs en plusieurs ré"!de,i'rhi,
points le schiste semble passer insensiblement
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grès , il est certain que les porphyres n'ont dû pro_ fié la forme des duire , par leurs éruptions successives, que des me".
perturbations locales d'une intensité peu considérable, sans effet notable sur la forme générale des mers. Ainsi, tout en séparant le grès anthraxifère du terrain silurien , il faut cependant reconnaître que la roche pyrogène qui correspond à l'origine de la formation supérieure n'a eu qu'une influence très-bornée sur la configuration générale des continents. Passons à quelques exemples concernant le terrain anthraxif ère. Après avoir indiqué ci-dessus les rapports de stratification des terrains silurien et anthraxifère , et fait connaître les caractères généraux de ce dernier, il me reste à décrire plus en détail quelques-
uns des points les plus remarquables de cette formation. Les principales exploitations d'anthracite exis- rax Terrai" tent dans la commune de Bully (1). Un conglo- there mérat , à la base du terrain anthraxifère, se montre au jour à l'ouest et au sud de Bully. A ioo mètres environ de ce bourg, en se dirigeant vers SaintPoigne ou vers Dancé, on rencontre sur les deux chemins des lambeaux de schistes siluriens, sillon(1) Quelques-uns des renseignements renfermés dans cette description du terrain de Bully m'ont été fournis par MM. Lacretelle et Bullant: le premier directeur actuel, et le second ancien directeur des travaux de Bully.
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