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Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

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TERRAINS DE TRANSITION ET PORPHYRES

possèdent d'ailleurs les caractères évidents d'un grès modifié par une action ignée. On y rencontre ( entre Roche et Aubertière) de petits fragments de schistes siluriens, qui souvent sont comme fondus avec la pâte du grès. Les grains feldspathiques sont arrondis ou de forme irrégulière; le mica est toujours en tables hexagonales. Les roches grises J'eus assez longtemps la pensée que ces roches étaient peut-être des porphyres et que les fracdes grès et non ments schisteux, empâtés au milieu de ces ruasses feldspathiques sont réellement .des

ayant

porphyres ignées empaté

et en partie fondues , leur avaient sans

doute communiqué cette teinte foncée qui les distingue des véritables porphyres granitoïdes. Mais ( Fig. in.) cette hypothèse, en opposition avec les faits déjà cités du passage de semblables roches à de véritables conglomérats et à d'autres grès réellement stratifiés, est d'ailleurs entièrement renversée par le fait suivant : à moitié chemin de Lay à Amplepuy, auprès des ruines du château de Pessolay, on peut observer un grès anthraxifère friable, renferruant une quantité prodigieuse de petits fragments de schistes de dimensions presque identiques, et

des fragments schisteux.

offrant des bords nets et nullement fondus. En avançant vers Montsiséran , sur la route d'Ample- puy , le grès prend insensiblement de la dureté et un aspect plus cristallin ; les fragments schisteux

ne disparaissent d'ailleurs en aucune façon. Or, comment supposer que tous ces débris schisteux

aient été empâtés par fusion? On ne pourrait expliquer une répartition aussi uniforme d'un si grand nombre de fragments anguleux qu'en attribuant au porphyre une très-grande fluidité ; mais alors nul doute que ces schistes n'eussent au moins

été altérés ou fondus sur les bords; ce qui n'est nullement le cas. Il est probable d'ailleurs que le

DU DÉPARTEMENT DE LA. LOIRE.

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porphyre eût emporté pêle-mêle des fragments de toute grandeur et en proportions variables d'un point à un autre, tandis qu'ici on est précisément

frappé par l'uniformité de dimensions des fragments et par l'homogénéité de la roche sur une étendue considérable.

L'examen de ces grès, formés de grains feldspathiques et de débris schisteux, Conduit à une autre conséquence : on est obligé d'admettre que la mer au sein de laquelle ces grains se sont déposés, a toujours été plus ou moins agitée ; et il

est très-probable que cette agitation a dû être causée par les éruptions successives du porphyre granitoïde. Les autres exploitations d'anthracite n'ajoutent rien de nouveau aux faits déjà signalés.. Dans le coteau qui domine au nord-est le bourg

de Regny,, on a exploité de l'anthracite à une bien faible distance de- la 'base du terrain ; le dépôt est très-irrégulier, il a été bouleversé par

Anthracite Regny.

(Fig. 17-)

des filons de porphyre quartzifère et par un puissant filon de quartz qui a plus de i000 mètres de longueur. Au toit des couches de Regny, , on ren-

contre comme,à Combres des grès durcis d'apparence porphyrique. Nous avons mentionné plus haut de l'anthracite dans la commune de Saint - Claude (entre Reply et Amplepuy); quelques propriétaires du sol ont jadis exploité ce combustible dans les environs du hameau de Vermoulin. Les anciens travaux semblent indiquer l'existence de plusieurs

couches qui plongent au sud ou sud- sud- est comme cellessde Combres. Le sol a été, au reste, uès-accidenté par le porphyre quartzifère à grands

cristaux de feldspath. On peut être assuré de

( Carte 86 de Cassini. ) Anthracite de Vermoulin.