Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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DU BASSIN HOUILLER DE VOUVANT.
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SCHISTES BITUMINEUX
50 Analyse par l'oxyde de cuivre. La détermination des éléments de la matière bitumilieuse du schiste ne peut pas se faire d'une manière rigoureuse, faute de moyens directs pour doser l'eau de combinaison de l'argile, qu'il faudrait isoler, sans l'altérer, de la matière bitumiration entre les huiles volatiles et les huiles fixes a lieu de 210. à 2300.Les huiles volatiles qui entrent en ébullition vers 600 ont une tension de vapeur de 200 millimètres ; les huiles fixes qui bouillent entre 258° et 260. , n'ont plus qu'une tension de vapeur de deux millimètres. Les huiles fixes comprennent toutes celles dont le point d'ébullition est au-dessus de 220.. Elles sont d'un beau vert olive jusque vers 2500, au delà elles sont.brunes ; elles n'ont qu'une faible odeur empyreumatique , elles sont grasses au toucher. Jusqu'à 360. à 400' , les huiles fixes ne se figent pas à la température ordinaire, mais au delà elles se prennent en masse par le refroidissement; elles doivent cette propriété à la paraffine qui cristallise en grandes lames dans la niasse, et que l'on peut séparer en partie par une simple filtration. La paraffine forme tout au plus 2 à 3 p. 0/0 du poids de l'huile brute. A la fin de l'opération , si la distillation n'est pas poussée jusqu'à sec, il reste un goudron noir visqueux ; dans le cas contraire, le goudron se décompose en donnant de l'eau, des huiles et à la fin une matière brune, très-visqueuse et qui s'étire en longs fils ; il reste dans la cornue un coke très-boursouflé. On obtient environ 40 p. 0/0 d'huile volatile, et 50 p. 010 d'huile fixe. Ces différents produits fractionnés deviendront sans doute par la suite l'objet d'applications importantes ; parmi les résultats annoncés par M. Selligue, le principal est l'emploi des huiles fixes pour l'éclairage direct; j'ai constaté que les huiles fixes préparées avec le schiste de Faymoreau , après trois distillations successives de l'huile brute, peuvent être employées seules dans la lampe carcel, et brillent sans odeur
ni fumée, en donnant une vive lumière semblable à celle d'un bec de gaz. Dans un autre Mémoire, j'examinerai plus en détail les propriétés de ces matières huileuses ,. et je rechercherai les applications dont elles sont susceptibles,
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neuse qui l'imprègne. Pour arriver à la solution de ce problème d'une manière approximative, j'ai recueilli sur l'affleurement de la couche à la galerie Buton plusieurs échantillons décomposés à l'air et dans lesquels la matière bitumineuse avait entièrement disparu sous l'influence des agents atmosphériques. Dans cette .combustion
lente de la matière bitumineuse, il n'est nullement probable que la composition de l'argile ait été modifiée ; elle doit en outre être à peu près la même dans toute la couche. Ces hypothèses , quoique incertaines , permettront néanmoins d'arriver plus tard à des conclusions intéressantes.
5 grammes de ce schiste décomposé, traités
par l'acide muria tique , ont laissé gr.
Argile desséchée à 100.. . . Et argile calcinée au rouge. .
.
D'où, eau de combinaison.
.
.
21,13
3,95 0,18
Soit 3,6 p. 0,10.
A ioo parties d'argile pure et calcinée en correspondent 4,56 d'eau. Un échantillon de schiste bitumineux , analysé par l'oxyde de cuivre, a donné pour 0gr.,7125 gr.
Eau Et acide carbonique.
0,2670, soit pour I gr. 0,3747 0,8850
.
1,2421
ir.,669 schiste incinérés sur la lampe à alcool à double courant d'air ont laissé Cendres.
.
.
0,913, soit pour 1 gr.
0,559
Ces cendres étaient légèrement colorées en rouge par de l'oxyde de fer, elles ne contenaient pas de chaux. 3gr.,1 2 de schiste, traités par l'acide mulla tique
bouillant, ont donné