Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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THÉORIES DE LA CÉMENTATION 284 incomparablement plus court que si ces dernières
étaient groupées en un seul fragment. En examinant à ce même point de vue tous les faits réputés anomaux, et qui faisaient du phénomène de la cémentation un mystère inexplicable, on trouvera aisément qu'ils ne sont, comme ceux que je viens de rappeler, qu'une conséquence nécessaire des propriétés des deux oxydes gazeux du carbone. Je inc bornerai donc, pour dernière vérification, à expliquer l'une des circonstances les plus
singulières que présente ce mode de réduction. 1. Explication spéciale de la
Dans la cémentation d'un fragment de peroxyde
de fer, il ne se produit d'abord que de l'oxyde peroxyde de fer. magnétique, et il ne se forme pas, même à la cémentation du
surface du fragment, la moindre trace de fer métallique, tant qu'il existe, au centre de la masse, du peroxyde non atteint par l'influence réductive. La réduction complète procède ensuite graduellement de la surface au centre, lorsque la masse entière est amenée à l'état magnétique, absolument comme dans le cas général où il n'existe aucun oxyde stable, intermédiaire entre le radical et l'oxyde soumis à la çémentation. Pour trouver
la cause de ce fait, il suffit de rechercher comment la proportion relative d'oxyde de carbone et d'acide carbonique doit varier, dans l'enceinte de cémentation, toutes autres conditions restant les
mêmes, avec la nature de l'oxyde à réduire, et quelle influence ces divers mélanges gazeux doivent exercer sur le radical et ses divers oxydes.
L'acide carbonique n'a aucune action sur les nature du mélange gazeux ré- corps oxydés au maximum ; par ce motif seuductif et celle des lement l'oxyde de carbone doit agir sur ces Relation entre la
oxydes en voie de cémentation.
oxydes, «autant plus efficacement qu'il. est
ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.
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mélangé d'une moindre proportion d'acide carbonique. D'un autre côté, pour une proportion déterminée des deux gaz, l'action de l'oxyde de carbone doit être d'autant plus active que le corps oxydé est plus aisément réductible; ou, en d'autres termes, la teneur en oxyde de carbone pour laquelle un mélange des deux gaz cesse d'agir sur les oxydes s'abaisse à mesuré que les oxydes retiennent moins fortement l'oxygène. Il faut rappeler enfin que l'acide carbonique oxyde plusieurs radicaux métalliques , et le fer en particulier, à la température et dans les mêmes conditions où l'oxyde de carbone réduit complétement leurs oxydes.
De ces diverses propriétés résulte une conséquence fort remarquable c'est que, pour chaque oxyde en cours de Cémentation ( fig. ), la proportion relative des deux gaz dans la région déjà cémentée ri' ne peut varier qu'entre des limites fort rapprochées; en sorte que cette proportion pourrait être une excellente mesure de la propension plus ou moins grande qu'ont les divers
oxydes à céder leur oxygène aux agents réductifs. En effet, il est évident à priori que la proportion d'oxyde de carbone ne peut jamais descendre dans la région rr au-dessous de la limite où le mélange gazeux serait sans action sur le noyau o non réduit. Mais d'un autre côté la proportion d'oxyde de carbone ne peut non plus s'élever au-dessus
d'un certain terme fort rapproché de cette pre-
mière limite, car dès que cette limite est dépassée, le gaz, qui ne peut d'ailleurs dissoudre du carbone
en rr, commence immédiatement à enlever de l'oxygène au noyau non réduit; si une cause accidentelle quelconque augmentait tout à coup la