Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

380 THÉORIES DE LA CÉMENTATION cuité du sujet ; .mais je crois aussi pouvOir l'attri-

buer à ce qu'on n'a« pas assez apprécié jusqu'à présent l'extrême complication de résultats qui clans la plupart des ateliers métallurgiques, est pour ainsi dire masquée par l'extrême simplicité des moyens d'action ; et, en second lieu , à ce qu'on a trop souvent basé l'explication des faits sur des principes erronés, admis à tort comme des axiomes. En ce qui concerne les ateliers de réduction, :on s'est préoccupé à tort de l'influence

directe des combustibles solides ; on s'est donc trouvé conduit à négliger l'influence, seule efficace

cependant, 'des agents gazeux, et par suite les phénomènes si nombreux et si délicats qui se rattachent à la préparation et à la mise en oeuvre

de ces agents. J'espère avoir aplani la route qui conduira à une théorie complète de chaque

genre d'appareil de réduction, d'une part, en démontrant la convenance de renoncer aux opinions admises jusqu'à ce jour sur le mode d'action du carbone solide ; et, de l'autre , en prouvant qu'il convient de considérer dorénavant l'oxyde de carbone et l'acide carbonique comme les agents les plus essentiels de la métallurgie.

ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

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EXPLICATION DE LA PLANCHE IV.

Fig. 1. Cémentation d'un corps oxydé au milieu d'une

Phénomène,

brasque de carbone cc, dans une enceinte fermée ce, généraux de la

soumise extérieurement à l'influence d'un foyer de cimentation.

rr, radical provenant de la réduction d'une partie de l'oxyde, qu'on suppose en voie de cémenta0, noyau central d'oxyde non encore réduit. a, surface du noyau non réduit, sur laquelle agit constamment l'oxyde de carbone qui baigne la région rr déjà réduite et rendue perméable aux gaz par la réduction même.

b, partie de la >asque la plus rapprochée du corps à réduire, et dans laquelle se régénère constamment l'oxyde de carbone qui, en produisant la réduction au point a, s'est trans-

formé précédemment en acide carbonique. Les deux composés oxydés du carbone établissent ainsi la communication jusqu'ici Maperçue entre la brasque c c et le noyau d'oxyde non réduit o. A, petite portion de la brasque et du corps à cémenter, que l'on reproduit, dans la fig. 2, avec des grossissements linéaires de 1 10 en A et

de 1 : 10.0 en A. Fig. 2. Elle a pour objet de prouver qu'il n'existe, entre le corps à réduire r et la brasque cc, qu'un contact imparfait, et tout à fait négligeable, par comparaison avec celui qui existe entre les mêmes corps solides et les gaz ambiants. Elle rappelle également qu'entre des solides, quelque ténus et mélangés qu'on les suppose, le contact est beaucoup trop imparfait pour produire une réaction chimique complète entre tous les éléments.