Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

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CHIMIE.

5 4. Faits pour servir à l'histoire des EAUX MINÉRALES SULFUREUSES; par M. Aubergier. (Revue scient., t. 4, p. 227.) Je me suis assuré, en examinant la source minérale de Bruzant , à Cauterets, que les eaux minérales renferment du gaz acide carbonique qu'elles laissent dégager par l'ébullition. On sait que, lorsqu'on les fait bouillir, il se dégage également et principalement de l'hydrogène sulfuré de toutes ces eaux; mais on n'était pas d'ac-

cord sur la question de savoir si le soufre s'y trouve àl'état de monosulfure ou de sulfhydrate de sulfure

de sodium. J'ai examiné cette question, et ayant reconnii que les eaux se désulfurent complétement au contact de l'air, c'est-à-dire se changent en eaux sulfatées sans qu'il se dépose la plus petite trace de soufre, ce qui devrait arriver si elles renferet que de plus elles renmaient un ferment de sulfhydrate' la silice en dissolution, j'en ai conclu que le soufre y était contenu à l'état de monosulfure de sodium, et que c'est l'action de la silice qui détermine un dégagement d'hydrogène sulfuré à la chaleur de l'ébullition, comme le font tous les acides en général. Pour vérifier cette hypothèse, j'ai chauffé dans un

ballon du monosulfure de sodium ne contenant pas du tout d'hydrogène sulfuré avec du quartz nectique porphyrisé , qui comme on sait est de la silice soluble dans les alcalis, et j'ai reconnu qu'il s'en dégageait beaucoup d'hydrogène sulfuré, et qu'a-

près un certain temps la liqueur contenait de la

silice 'en dissolution. Il est indubitable que la silice que renferment les

EXTRAITS.

497 eaux sulfureuses est le produit des roches primitives qu'elles traversent, et que le sulfure alcalin cor-

rode peu à peu.

Sur la formation directe des NITRITES par M. Fritzsche. (Institut. Ir 342, p. 232.) On verse de l'acide nitrique sur de l'amidon, et on fait passer le gaz acide nitreux qui se dégage dans une bouillie un peu claire faite avec de l'oxyde de plomb porphyrisé et de l'eau : la masse blanchit et finit par se dissoudre, et la solution jaune foncé sue l'on obtient, évaporée à une douce chaleur, donne une quantité considérable de nitrite de plomb en écailles jaunes et soyeuses; il ne se forme qu'une très-petite quantité de nitrate de plomb dans cette opération. Action de L'ACIDE NITRIQUE sur les

CHLORATES,

IODATES ET BROMATES DE POTASSE ET DE SOUDE; par.

M. Penny. (Instit. n° 366, p. 445.) A l'aide de la chaleur, l'acide nitrique décompose le chlorate de potasse avec dégagement de chlore et d'oxygène à l'état de mélange, et de telle manière qu'il se forme trois équivalents de nitrate de potasse pour un équivalent d'hyperchlorate ; il en est de même de l'acide nitrique et du chlorate de soude. L'hyperchlorate de soude est un sel déliquescent qui cristallise en petits rhombes et qui se décompose par la chaleur, mais qui n'est pas altéré par l'acide hydrochlorique. Lorsque l'on fait bouillir pendant quelque temps