Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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EXTRAITS.
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Le produit ainsi obtenu a toujours une teinte rouge
plus foncée que celle du minium préparé par la voie sèche, mais elle s'éclaircit beaucoup et s'en rapproche sensiblement lorsqu'on le broie à l'eau du reste, il a exactement la composition du premier minium, et la différence dans la teinte paraît uniquement due à la texture ; il y a en effet quelque apparence de cristallisation dans le minium obtenu par la voie humide. Mes analyses ont été faites en laissant en contact pendant vingt-quatre heures et agitant souvent le minium avec un excès d'acide nitrique à 15° seulement et sans élever la température, car autrement une portion du bioxyde est décomposée et ii s'en dissout même une petite quantité qui colore la liqueur en violet. Je n'avais plus, après ce traitement, qu'à peser le bioxyde formant le résidu, mais je ne tenais compte de son poids qu'après m'être assuré qu'il était complétement soluble dans le nitrate de protoxyde de mercure, dont l'action est nulle sin- le minium. Les motifs qui me portent à admettre comme la plus vraisemblable la manière de voir d'après laquelle le minium est regardé comme une combinaison des deux oxydes, sont les suivants En admettant que le minium soit un oxyde particulier , intermédiaire à ces deux oxydes, chose inexplicable alors, le protoxyde de plomb étant calciné avec du chlorate de potasse, se peroxyde facilement; mais on ne peut de cette manière , ainsi que je m'en suis assuré, convertir le minium en oxyde puce. L'acide oxalique fait à l'instant passer l'oxyde puce à l'état de protoxyde , mais n'altère point le minium ; ce qui est, en même temps qu'un moyen
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de purification, un bon caractère du minium. De ce que cet acide, de même que le nitrate de mercure au minimum et l'acide sulfureux, ramène le
bioxyde de plomb à l'état de protoxyde et n'a point d'action sur le minium, on peut encore, ce me semble , inférer non-seulement que le minium est une combinaison des deux oxydes, mais que cette combinaison est même douée d'une stabilité remarquable. SULFATE DE PLOMB artificiel cristallisé ; par
M. Kuhlmann. ( J. de Phar., t. 27, p. 159.) Lorsque, dans les chambres où l'on prépare l'acide sulfurique, la vapeur nitreuse est en excès,
le plomb est rapidement attaqué, et il se forme sur les parois de la chambre une couche épaisse de
sulfate de plomb parfaitement cristallisé en aiguilles et en paillettes, d'un aspect soyeux comme
le chlorure de plomb. La forme de ces cristaux est assez difficile à constater ; elle paraît se rappro-
cher de celle du sulfate naturel, ils sont à rétraction simple : on y remarque des prismes terminés par des pyramides et des tables rhomboïdales superposées en retraite les unes sur les autres. Le sel est anhydre, et il constitue un sulfate neutre parfaitement pur. Sa pesanteur spécifique est de 6,o61 à 6,o86. Recherchés sur les SELS DE PLOMB formés par
l'acide hyponitrique et par l'acide nitreux; par M. Péligot. (Compt. rend. de l'Ac., t. 12, p. 86o.)
Proust a observé le premier que le plomb se