Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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ROCHES ET miNÉnAux 566 matière volatile : le résidu était formé de grains
dont les uns avaient conservé leur forme angu-
leuse et leur aspect terne, et dont les autres
s'étaient un peu arrondis et avaient éprouvé un commencement de. fusion , mais pas assez pour de ces être agglutinés ensemble; la dissimilitude deux sortes de grains résulte de la non-homogénéité de ce combustible. 3 gr. étant chauffés lentement dans une petite cornue, il a passé à la distillation des eaux acides et une huile jaunâtre, chargée de bitume. Les produits liquides ont été recueillis dans une petite , ce qui correspond à 28 fiole et pesaient p. o/o. Les produits gazeux connus par différence correspondent à 9,50.
On voit que ce combustible rentre dans la
classe des lignites, et est représenté par la composition suivante : Charbon. Matière liquide. . Produits gazeux. Cendres
. .
24,50 94,50 28,00 ___ 37 50 9,501
38,00 100
'
38,00 100
Les îles Féroé se trouvant par leur, position
géographique intermédiaires entre l'Écosse et l'Islande, et étant isolées au milieu de la mer, comme un jalon placé entre ces deux contrées,
j'ai pensé qu'il pourrait y avoir des relations d'ana-
logie entre les roches trappéennes des Féroé et celles d'Islande ou d'Écosse , les unes et les autres ayant eu évidemment la même origine et ayant formé des coulées.
Comme il- existe au muséum du Jardin des collections dès roches r'q'l,s des Fér., Plantes de très nombreuses rapportées par M. Robert d'is- d'Islande , qui ont été
Comparaison des
lande.
DES ÎLES FÉROE.
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j'ai pu faire une comparaison très-détaillée des trapps de l'Islande et de ceux des Féroé. Lorsqu'on
passe en revue un certain nombre d'échantillons de ces deux contrées, on ne tarde pas à en trouver qui ont une ressemblance frappante : mais comme
en Islande le phénomène des éruptions ne s'est point arrêté à l'époque trappéenne ancienne, et qu'il s'est prolongé jusqu'à ce jour en subissant toutes les modifications qu'a éprouvées le phénomène volcanique, depuis l'état d'éruption des trapps
jusqu'à celui des laves modernes, il faut distinguer en Islande les produits anciens des produits plus récents, afin de ne mettre en rapport que la série analogue à celle qui existe aux Féroé. Les roches
apportées d'Islande présentent à peu près les mêmes variétés, il y en a qui ont l'apparence lamelleuse et ne contiennent pas de feldspath discernable ; d'autres sont porphyriques et formées d'une pâte grise au milieu de laquelle sont répandus des cristaux de feldspath. Ce feldspath est tout à fait semblable à celui des Féroé; tantôt il est gris-blanc, lamelleux, tantôt il est jaune et d'un aspect vitreux ; il présente aussi l'hémitropie à angle rentrant : essayé par les acides, il est compiétement attaqué_ et la dissolution contient beaucoup de chaux; ainsi le feldspath d'Islande est aussi du labrador, et paraît identique avec celui des Féroé. Quant au deuxième élément, pour en constater l'identité, il aurait fallu faire une analyse complète des roches d'Islande : les caractères minéralogiques se trouvant les mêmes, je me suis contenté de faire des essais pour reconnaître s'il y avait aussi parmi ces trapps des variétés hydratées. J'ai choisi des échantillons verdâtres à structure