Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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ROCHES ET MINÉRAUX. 578 rnières éruptions sont granitiques, et dans le nord
d iIesFéroij.
de l'Europe, on peut en observer qui ont eu lieu à plusieurs époques différentes. Mais dans les granites les plus modernes , provenant de couches situées plus près du: centre, la densité devient déjà un peu plus grande par la substitution de l'albite à l'orthôse et de l'amphibole au mica ; et avec ces granites 'les plus récents commencent déjà à alterner les éruptions de roche amphibolique. Ainsi la considération des densités s'accoude bien avec les idées qui sont aujourd'hui généralement admises pour expliquer l'état primitif de la terre ; et cette concordance vient s'ajouter à ce grand nombre de faits géologiques qui 'donnent à l'hypothèse d'une. fusion primitive la valeur d'un principe fondamental. Je vais maintenant entrer dans la description des minéraux qui accompagnent les roches de trapps aux îles Féroë , on trouve une grande abondance de zéolites (Apophyllite , Chabasie , Mésotype , Heulandite et Stilhite) ; la plus grande partie des minéraux zéolitiques qui ornent les cabinets de minéralogie vient des îles Féroé ou de l'Islande : dans ces deux contrées leur gisement est tout à fait semblable, c'est en veines et géodes dans des formations trappéennes qui sont probablement identiques. J'ai rapporté beaucoup de ces minéraux et j'en
ai analysé plusieurs; comme on a déjà fait de nombreuses analyses de zéolites, j'ai choisi des espèces telles que les échantillons analysés antérieurement provinssent de localités autres que les Féroé;, afin de voir si les variétés analogues de ces desauraient une composition semblable. L'analyse des zéolites ne présente aucune
DES !LES FEROE.
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cuité, vu que ces minéraux se dissolvent facilement dans les acides; mais comme souvent ils sont réunis plusieurs ensemble, il faut beaucoup de soin pour les séparer mécaniquement les uns des autres
et les obtenir parfaitement purs. Avant de commencer une analyse , je faisais d'abord un essai préliminaire pour reconnaître si la zéolite sur laquelle j'allais opérer contenait de la magnésie et des alcalis, potasse ou soude.; je n'ai trouvé de magnésie dans aucune des zéolites que j'ai analysées. La marche à suivre dans ces analyses est trèssimple : quand on a séparé la silice après l'évaporation à sec, on précipite l'alumine par de l'ammoniaque bien pure , il faut avoir soin de la redissoudre après l'avoir dosée, parce qu'il se précipite 'avec elle une petite quantité de silice qui était restée dissoutedans l'excès d'acide-. La ehaux est précipitée par l'oxalate d'ammoniaque, et le dosage des alcalis se fait à la manière ord flaire comme la soude se dose par différence, quand on en trouve très-peu, il faut avoir soin d'en vérifier directement l'existence en voyant si la dissolution alcoolique abandonnée à elle-même laisse déposer de petits cristaux de chlorure platinico-sodique. La quantité d'eau contenue dans les zéolites est connue par la calcination de I gr. ou i 1/2 gr.; puis il est bon de faire l'analyse sur d'autre matière, car très-souvent les zéolites qui ont été fortement calcinées ne se dissolvent que difficilement dans les acides. La chabasie se présente ordinairement
aux îles Dipte, d,
Féroé sous la forme primitive qui est celle d'un rhomboèdre obtus de 940 46' : souvent on y remarque un genre de macle différent de celui qui a lieu le plus communément dans les cristaux Tome XIX ; i84m. 38
la cliabasie.