Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)

ROCHES ET MINÉRAUX

DES ÎLES. PERDE.

tercalé renferme une grande quantité de petites

térieure , et ce qui le confirme c'est l'existence de grandes cavernes de plusieurs centaines de pieds de longueur dan S lesquelles on voit des places

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cellules à l'intérieur des-quelles ont cristallisé des zéolites ; c'est surtout au , contact des roches de trapp et du tuf que ces minéraux se présentent le plus abondamment ; en cette position le contact d'une matière froide et d'une matière fondue a déterminé beaucoup dé fractures, et la roche ayant été fendillée .et souvent réduite à l'état fragmen-

taire, il en est résulté une multitude de vides 'où ces zéolites ont pu cristalliser librement une chose assez remarquable , c'est que, en certains endroits, les zéolites ont servi à relier les fragments de la roche, et que celle-ci forme comme une brèche ayant pour ciment une matière zéolitique. Ajoutons que les fentes remplies, par les zéolites présentent absolument les mêmes circonstances que toutes celles où se sont déposées d'autres matières minérales; on peut y remarquer des exemples de croisement et de rejet, comme cela a lieu à la rencontre de filons ou fentes remplies à différentes époques. Un tel ensemble de circonstances me parait en contradiction évidente avec l'hypothèse qui consiste à regarder les zéolites comme s'étant séparées du trapp au moment où il était encore fondu, par suite d'une action .électro-chimique ; si cela avait pu avoir lieu ainsi les zéolites présenteraient une disposition analogue à celle des cristaux de

feldspath, et seraient encore plus ou moins engagées. dans la roche : d'ailleurs dans une telle

supposition il serait difficile de concevoir comment les zéolites peuvent se trouver répandues au milieu du tuf qui est un dépôt sédimentaire. Toutes

les_ circonstances de leur gisement prouvent qu'elles se sont formées à une époque bien p05-

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immenses tapissées de zéolites qui offrent les mêmes circonstances que des stalactites calcaires. Plusieurs cavernes semblables sont situées près du niveau de la mer , soit àNaelsôe, soit dans les autres îles; il y en a qui paraissent avoir été formées par l'action des vagues, et il est probable que les zéolites qu'on y frouve ont dû se former à des époques

assez modernes, et il serait même possible que leur production eût . encore lieu de nos jours. Les zéolites se trouvent associées avec des minéraux dont l'origine est moins douteuse et beau-

coup plus facile à expliquer; c'est avec le spath calcaire et la calcédoine en Islande et aux îles Féroë et avec les gisements de quartz agate dans le Palatinat. Il y a même beaucoup d'échantillons où on voit les- zéolites en recouvrement sur ces minéraux.. Pour le spath calcaire et l'agate, personne ne doute actuellement de leur mode de formation : ces.minéraux ont été déposés sous forme cristal une par un liquide contenant en dissolution de la

chaux carbonatée ou de la silice. Il a .dû en être de même pour la calcédoine; cela résulte évidemment des stalactites de calcédoine qu'on trouve aux îles Féroë : j'en ai rapporté divers échantillons disposés_ ainsi qu'on le voit (fig..3, Pl. , et il y en a un que j'ai envoyé au Jardin des Plantes (fig. 4 et 5) , où l'on reconnaît très-clairement le même mode de formation que pour les stalactites

calcaires. Cet échantillon, détaché d'une grotte tapissée de calcéddine , porte avec lui le cachet de son origine : on voit que le liquide chargé de silice s'est infiltré à travers la roche et est tombé