Annales des Mines (1841, série 3, volume 19)
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-Tiriir411
OUTILS POUR LES 'SONDAGES
594 la tête de sonde,. - à laquelle il 'est fortement fixé. A l'autre extrémité de ce levier est suspendu un
baril G, destiné à contenir les poids nécessaires supérieure à pour équilibrer la partie de la sonde la coulisse , imaginée par M. d'Oeynhausen , et si
bien décrite dans les Annales des Mines, par M. Le Play. L'anneau qui soutient le baril peut à volonté glisser le long du levier et se rapprocher plus ou moins du point d'appui C, pour fonctionner comme romaine. Cela posé, supposons que le treuil M, les caMes- N,N1,1S", et le levier A'B' ( abstraction faite de la partie pointée RS ) soient mis en mouvement ; la sonde soulevée retombe, entraînant dans sa chute le balancier AB; mais aussitôt que l'outil foreur a frappé le fond du sondage , le balancier AB violemment dérangé de sa position normale, tend à la repren-
dre; le contre-poids, pressant à l'extrémité A, réagit
à l'autre extrémité Sur la sonde entière qu'il redresse instantanément , de sorte que le fouet des tiges devient impossible. Avant l'emploi de ce système de battage , la sonde, lorsqu'elle avait atteint une grande profondeur, écrasée par un poids toujours croissant, éprouvait de fréquentes ruptures. Au moyen du levier-romaine, on ne lui donne que le poids nécessaire pour qu'elle fonctionne avec succès et sans .fatigue. .L'allégement du treuil, de la chèvre, et en général de toutes les parties de l'appareil de forage, est la conséquence de cet allégement de la sonde.
La coulisse imaginée par M. d'Oeynhausen fait de la sonde deux parties distinctes et complétement indépendantes l'une de l'autre. En la com-
binant avec les tiges de manière que toute la partie
595 supérieure représente un poids égal à celui que le DE GRANDES PROFONDEURS.
balancier peut équilibrer, il arrive que, pendant le travail, chaque fois que l'outil touche le fond du
trou, le balancier tient cette partie suspendue; le treuil n'a plus alors à soulever que la partie infé-
rieure à la coulisse, et par là, son action devient beaucoup plus facile et plus simple. On peut faire en sorte que la partie inférieure de la sonde, une fois bien établie, soit constamment la même dans des terrains analogues. Pour cela, il suffit, au fur et à mesure de l'approfondissement, d'allonger la partie supérieure , en reculant ou en augmentant le contre-poids, sans changer la coulisse.
Enfin, et pour faciliter l'action du balancier lui-même, on compose la partie supérieure de tiges en bois avec armatures en fer et de tiges en fer creux.
Les tiges en bois ont un emmanchement A (fig. 2) terminé par une lame B s'amincissant en forme de coin et pénétrant dans la tige à laquelle
on a fait une entaille, où on la fixe au moyen d'anneaux en fer G,H,I et de rivets, comme dans la fig. 3; ou bien, un emmanchement à quatre bran-
ches (fig. 4) s'incrustant dans le bois de la tige, et fixé, comme le premier, au moyen d'anneaux et de rivets qui traversent la tige et les branches de l'emmanchement en ab c J. Des bandes de fer mince, CD (,fig. 3), sont appliquées sur les tiges dans toute leur longueur et maintenues par de longs anneaux E,F, etc., traversés par des rivets. Les tiges en fer creux se composent d'emmanchements AA! (fig. 5 et 6) terminés par des cylindres pleins CD, C'D' s'introduisant à frottement
dans des cylindres creux EF (fig. 8), auxqueln Tome XIX , 1841. 39